Analyse de la composition corporelle chez le sportif : le dexa scan corps entier pour observer l’évolution des performances physiques

25 mars 2024

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Dans le domaine du sport, de nombreux facteurs entrent en compte dans l’amélioration des performances. Il est notamment intéressant d’analyser la composition corporelle à intervalles réguliers, afin d’observer l’évolution des performances physiques.

Grâce à l’examen DXA composition corporelle qui scanne le corps entier, il est possible de connaître la répartition de la masse grasse, la masse maigre et le contenu minéral osseux. Cet examen d’imagerie médicale peut donc être conseillé pour les athlètes, les sportifs de haut niveau, tout comme les amateurs de sport.

Dans cet article, vous découvrirez ce qu’est le DXA scan ainsi que ses champs d’application dans le domaine du sport.

Qu’est-ce que le calcul de la composition corporelle par DXA scan ?

L’analyse de la composition corporelle se réalise au moyen d’un minéralomètre, un appareil à rayons X à faible irradiation. On mesure la différence de rayonnement avant et après absorption des rayons par les tissus, afin d’en connaître la nature.

En réalisant cet examen sur le corps entier, il est possible d’observer 4 composantes :

  • la masse grasse totale, soit la quantité totale de graisse dans le corps.
  • la répartition de la masse, qui fait référence à la distribution de la masse grasse dans le corps d’un individu. Celle-ci est différenciée selon les sexes. On dit alors qu’elle est androïde (l’excès de graisse se situe principalement au niveau du ventre) ou gynoïde (la masse graisseuse se situe principalement au niveau des cuisses).
  • la masse grasse viscérale, qui correspond à la quantité de graisse stockée à l’intérieur de la cavité abdominale, entourant les organes vitaux tels que le foie, les reins et l’intestin. Lorsqu’elle est présente en grande quantité, elle peut augmenter les risques de développer des maladies cardiovasculaires.
  • l’indice de masse maigre appendiculaire, qui représente la masse musculaire en rapport avec la taille du patient et qui est très utile chez les sportifs. Il permet notamment de vérifier la présence d’une sarcopénie (perte de masse musculaire).

Pourquoi l’analyse de la composition corporelle devrait-elle être privilégiée par rapport au calcul d’IMC ?

L’IMC est un calcul largement utilisé pour évaluer le poids par rapport à la taille d’un individu. Il s’agit cependant d’un ratio imprécis quant au risque lié au surpoids.

En effet, l’IMC ne calcule pas la quantité de masse grasse présente dans le corps. Hors, ceci est le seul moyen de connaître le risque métabolique d’une personne. Un patient avec un IMC dans la norme peut par exemple présenter un risque cardiovasculaire important, dû à une grande quantité de masse grasse. Alors qu’un patient en surpoids peut, lui, présenter un risque beaucoup plus faible.

Quelles sont les différences et les avantages d’utiliser le DXA plutôt qu’un impédancemètre ?

Les sportifs ont régulièrement recours à un impédancemètre, sous forme de pèse-personne par exemple. En effet, cet appareil permet également d’estimer la composition corporelle, notamment la masse grasse et la masse maigre. Les tissus corporels présentent une conductivité électrique différente en fonction de leur composition (par exemple, la graisse a une conductivité électrique plus faible que les muscles). En envoyant un faible courant électrique à travers le corps via des électrodes placées sur la peau et grâce à des algorithmes, il est alors possible d’estimer la composition corporelle.

Cette technique offre moins de précision que le DXA scan, car certains facteurs peuvent influencer les résultats (niveau d’hydratation et conductivité électrique de la peau par exemple). De plus, l’imagerie médicale permet d’obtenir plus d’informations telles que le contenu minéral osseux et la répartition de la masse.

Dans quels autres cas as-t-on recours au DXA scan ?

Chez les sportifs, cet examen permet de suivre l’évolution de leurs performances physiques grâce à une comparaison entre deux examens espacés de 6 mois.

Cependant, il existe plusieurs situations qui peuvent aussi justifier le recours à un tel examen d’imagerie :

  • En cas de surpoids ou d’anorexie
  • Chez les patients présentant des désordres métaboliques, par exemple une sarcopénie ou une pathologie endocrinienne
  • Pour évaluer le risque cardiovasculaire, notamment chez les hommes qui présentent de la graisse intra-abdominale

Quelle est l’utilité de connaître sa composition corporelle lorsqu’on est sportif ?

Grâce à cette connaissance, il est possible d’ajuster vos programmes d’entraînements et de nutrition de manière plus précise pour atteindre vos objectifs sportifs.

Par exemple, les données sur la répartition de la masse grasse peuvent être utilisées par un nutritionniste, un coach sportif, un médecin, pour cibler les zones où la graisse corporelle doit être réduite. Tandis que les mesures de l’indice de masse maigre appendiculaire peuvent aider à concevoir des programmes d’entraînements visant à augmenter la masse musculaire des membres qui le nécessitent.

Cet examen est également utile dans la prévention des blessures. En effet, une analyse détaillée de la composition corporelle peut aider à identifier les déséquilibres musculaires et les zones de faiblesse. En déterminant les zones où la masse musculaire est insuffisante ou déséquilibrée, vous pouvez intégrer des exercices de renforcement spécifiques pour réduire les risques de blessures liées à votre activité sportive.

La recommandation consensuelle est d’effectuer un DXA scan corps entier tous les 6 mois, afin d’avoir des points de comparaisons à intervalles réguliers. Cela permet alors d’observer les effets d’un programme sportif sur-mesure sur les performances physiques.

Comment se déroule l’examen de minéralométrie DXA scan ?

Rapide, indolore et sans effet secondaire, cet examen d’imagerie se déroule couché sur le dos. Le patient doit rester immobile et est installé sur une table qui est dotée d’un bras articulé et coulissant. Ce dernier, muni d’un tube à rayons X, se déplace le long du corps pour effectuer les mesures. L’examen dure environ 10 minutes.

Le minéralomètre utilisé permet d’obtenir des données précises tout en exposant le patient à une très faible dose d’irradiation. A noter que cet examen est tout de même contre-indiqué aux femmes enceintes. C’est pour cette raison qu’il nécessite toujours une prescription médicale.

L’analyse précise de la masse grasse, la masse maigre et le contenu minéral osseux est, dans l’heure qui suit, à disposition sur notre plateforme web. Cette analyse automatique doit être intégrée à votre contexte clinique par le prescripteur de l’examen et ne fait donc pas l’objet d’un rapport complémentaire écrit de notre part.

Evaluer la masse musculaire chez le sportif : un indicateur clé

Lorsque l’on pratique une activité physique de haut niveau ou non, connaître sa composition corporelle pour pouvoir l’optimiser est un point non-négligeable pour améliorer ses performances. Cela vous permet de mesurer vos progrès sur une période de temps donnée.

L’examen DXA corps entier est le plus adapté pour des résultats précis et comparables. De plus, il est rapide à réaliser.

Nos médecins se tiennent à votre disposition pour répondre à vos questions concernant l’analyse de la composition corporelle dans le cadre d’un programme sportif.

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Tout savoir sur le scanner

19 janvier 2024

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Dans le domaine médical, il est parfois nécessaire d’explorer plus en profondeur les organes du corps humain. En cela, l’imagerie médicale joue un rôle indispensable dans le processus de diagnostic.

Dans cet article de blog, nous allons étudier le scanner et comprendre comment cet examen est utilisé, ses avantages et ses applications. Vous découvrirez également le déroulement de cet examen afin de vous y préparer sereinement.

Comment fonctionne un scanner médical ?

Vous avez certainement déjà entendu parler de scanner, peut-être même qu’il s’agit d’un examen que vous avez déjà réalisé. Mais savez-vous comment fonctionne cet appareil ?

Également appelé tomodensitométrie (TDM), le scanner est une technologie d’imagerie médicale qui utilise des rayons X pour créer des images détaillées des structures internes du corps. Grâce à lui, il est possible d’observer les os, les vaisseaux sanguins, les organes, les tissus, etc.

L’appareil produit des coupes transversales du corps humain grâce au balayage hélicoïdal d’un faisceau à rayons X. Ces “tranches” très fines sont ensuite reconstituées par un ordinateur. Le radiologue peut alors observer la zone analysée sous la forme d’une image en deux ou trois dimensions.

Technologie par rayons X

Concrètement, le fonctionnement du scanner médical repose sur le principe de la tomographie. Durant l’examen, le patient est confortablement allongé sur une table. Cette dernière glisse alors à travers un anneau circulaire, connu sous le nom de gantry.

Le tube à rayon X inclus dans l’anneau tourne autour du patient en émettant des rayons X sous tous les angles. Des détecteurs mesurent l’absorption de ces rayons par les tissus afin de retranscrire numériquement ces données.

Les différents types de scanners

Les technologies évoluant rapidement, il existe différents types de CT scan offrant une variété d’examens. Mais aussi différents logiciels et techniques adaptés, permettant de multiples analyses.

Chez Medimage, nous disposons d’un appareil performant qui permet d’utiliser une faible dose d’irradiation. C’est ce qu’on appelle un scanner low-dose, utile pour des scanners de dépistage (préventivement, avant les signes pathologiques).

Nous possédons aussi différents logiciels adaptés notamment à l’observation de la dentition et des gencives (le Dentascan), la recherche de nodule pulmonaire (prévention du cancer du poumon) ou d’emphysème chez les fumeurs, le calcul du score calcique, ou encore la colonoscopie virtuelle qui permet une analyse 3D du gros intestin et qui est notamment utile dans la prévention du cancer du côlon.

Dans quels cas a-t-on recours au CT scanner ?

L’un des atouts majeurs du scanner médical réside dans sa polyvalence clinique. Cet examen offre en effet une gamme étendue d’applications pour le diagnostic médical. Il permet notamment la compréhension approfondie des affections et la planification des traitements, mais aussi la détection précoce des pathologies à venir.

Voici quelques applications courantes du scanner dans le diagnostic médical :

  • Trauma crânien : le radiologue recherche la présence d’un saignement, d’un hématome intracrânien.
  • Imagerie thoracique : on observe les poumons et les bronches pour évaluer la présence d’un foyer infectieux, d’un nodule, d’emphysème, ou même la recherche d’une embolie.
  • Exploration abdominale : dans ce cas, les organes tels que le foie, les reins, le pancréas et les intestins peuvent être visualisés avec netteté afin de dépister des tumeurs, des infections ou des inflammations.
  • Imagerie cardiaque : elle est utilisée pour visualiser les dépôts calciques (évaluation du risque d’accident cardio-vasculaire) et éventuellement les vaisseaux sanguins coronaires.
  • Imagerie du squelette : le scanner permet d’examiner les os, notamment en cas de fracture, avant la mise en place de prothèses, etc.

De multiples autres applications peuvent être envisagées. Même si les zones examinées peuvent être grandes, il est toujours préférable de cibler l’organe à observer pour utiliser la technique adéquate (avec plus ou moins d’irradiation, injection, opacification, …).

Comment se déroule un examen par scanner ?

Si votre médecin vous a prescrit un scanner et que vous aimeriez vous préparer à cet examen, voici le déroulement de votre futur rendez-vous.

La première chose à savoir est que cet examen est totalement indolore et assez rapide. En moyenne, 10 à 30 minutes suffisent pour capturer les images nécessaires au diagnostic.

Selon la zone à examiner, notre centre d’imagerie médicale vous aura préalablement transmis un protocole pour vous y préparer. Vous devrez parfois vous présenter à jeun par exemple.

Avant tout examen, il vous sera demandé de remplir un questionnaire de santé à votre arrivée. Ce dernier permet de connaître vos antécédents médicaux, notamment une éventuelle allergie connue aux produits de contraste.

Après avoir enfilé une blouse, vous serez allongé sur une table. Le technicien vous prépare ensuite à l’examen si cela est nécessaire : pose d’une voie veineuse, d’un lavement, d’électrodes, d’un repère, etc.

Une fois bien installé, le lit se déplace à travers un anneau ouvert. Afin que les rayons X et les détecteurs puissent prendre des images détaillées et tridimensionnelles, le tube à rayon X tourne autour de la zone du corps analysée.

Pendant l’acquisition des images, le technicien en imagerie médicale (TRM) qui vous accompagne ne sera pas présent directement dans la salle, mais restera en communication constante avec vous via un microphone et derrière une paroi vitrée.

Afin que les images soient exploitables, il est important que vous restiez le plus immobile possible pendant toute la durée de l’examen. Il est possible que le TRM vous indique certaines actions à effectuer, par exemple retenir votre respiration pendant quelques secondes.

Une fois l’examen terminé, l’équipe médicale fait une première revue des images pour évaluer le degré d’urgence et faire une première analyse de votre situation. Des reconstructions sont parfois réalisées pour cette évaluation et peuvent générer une attente (un quart d’heure environ), le temps qu’un membre du personnel vous tienne au courant de la suite. Un rapport détaillé sera envoyé à votre médecin traitant.

Injection d’un produit de contraste

Dans certains cas, il est nécessaire d’utiliser un produit de contraste, généralement à base d’iode. Il permet de rendre plus visibles certaines parties du corps et de mieux analyser les différentes structures.

Il existe 3 façons de vous l’administrer :

  • Par voie intraveineuse
  • Par voie orale, avec une solution à boire
  • Par introduction dans le côlon (il s’agit soit d’eau, d’un liquide à base d’iode, ou d’air)

L’iode peut parfois causer des réactions allergiques, d’où l’intérêt d’informer nos équipes en cas de terrain allergique.

Existe-t-il des risques liés aux rayons X ?

En raison du rayonnement X et du risque sur l’embryon, il est préférable d’éviter d’utiliser un scanner sur les femmes enceintes. Seul le médecin prescripteur pourrait demander, en cas de nécessité, de déroger à cette règle. Effectivement, suivant la pathologie à rechercher, l’examen peut parfois être justifié.

Il est également nécessaire d’annoncer au personnel médical si vous souffrez d’insuffisance rénale ou suivez un traitement pour le diabète afin que toutes les précautions nécessaires soient prises, particulièrement en cas d’injection de produit de contraste.

Le scanner, un examen aux multiples avantages

Comme vous avez pu le découvrir tout au long de cet article, le scanner est un examen polyvalent qui permet de nombreuses applications. Il est précis, rapide, efficace et offre la possibilité à la fois d’établir un diagnostic, contribuer au dépistage précoce, suivre l’évolution d’un traitement médical ou observer l’avancée de diverses pathologies.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette technique d’imagerie médicale ou une autre (IRM, échographie, mammographie, radiographie, etc.), n’hésitez pas à contacter notre centre de radiologie :

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Tendinopathies des muscles fessiers : l’origine de vos douleurs à la hanche

1 décembre 2023

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La hanche est une articulation complexe qui joue un rôle essentiel dans nos gestes du quotidien : marcher, courir, nous asseoir, … C’est pourquoi, lorsque des douleurs se font ressentir dans cette zone, des douleurs qui réveillent la nuit, elles peuvent impacter grandement la qualité de vie des personnes touchées.

L’une des pathologies qui peut engendrer ce genre de gênes s’appelle la tendinopathie des muscles fessiers. Affection relativement courante, elle n’en reste pas moins invalidante et doit être diagnostiquée correctement afin d’être traitée de manière efficace.

Dans cet article, découvrez les tendinopathies des muscles fessiers et le rôle de l’imagerie médicale, tant dans la phase diagnostique que thérapeutique. 

Qu’est-ce qu’une tendinobursopathie de hanche ?

Dans notre corps, nous possédons des bourses, des poches membraneuses, qui permettent de lubrifier l’articulation. Dans certaines situations, ces dernières peuvent s’enflammer et s’épaissir. C’est ce qu’on appelle une bursite.

Dans le cadre d’une tendinopathie de hanche, c’est le tendon du moyen fessier qui peut être affecté. Il se situe sur la partie supérieure du fémur, soit en haut de la cuisse, à l’extérieur de la hanche.

L’association de ces deux pathologies est la tendinobursopathie.

Quels sont les symptômes d’une tendinopathie des muscles fessiers ?

L’inflammation peritrochantérienne de la hanche cause des douleurs au niveau de la fesse, qui peuvent parfois irradier jusqu’à la cuisse, voire les genoux.

Les principaux symptômes qui évoquent une tendinopathie sont les suivants : 

  • Douleurs aggravées en activité, par exemple lors de la marche, la course ou la montée d’escaliers
  • Douleurs ressenties en position assise avec les jambes croisées et surtout en position debout
  • Sensibilité à la pression
  • Boiterie du côté affecté
  • Tuméfaction qui témoigne de l’inflammation de la bourse (tendinobursopathie)

Dans la plupart des cas, la mobilité est réduite, ce qui handicape les patients dans leurs activités quotidiennes. Des gestes simples comme la rotation du bassin peuvent devenir source de souffrances.

Quelles sont les causes d’une tendinopathie du moyen fessier et qui sont les personnes à risque ?

Cette pathologie peut fréquemment toucher les sportifs qui répètent régulièrement un même mouvement, par exemple lors de la course à pied. Cependant, ce ne sont pas les seuls patients à risque. 

En effet, les femmes de 40 à 60 ans sont particulièrement touchées par cette maladie, notamment au moment de la ménopause et des changements hormonaux qui l’accompagnent.

Les autres facteurs de risques de la bursite trochantérienne sont les suivants : 

  • Une blessure ou une chute qui a touché la hanche ou sa région proche
  • Une pression répétée et élevée sur la hanche
  • Une maladie telle que l’arthrite ou la goutte
  • Une intervention orthopédique controlatérale ou homolatérale

Comment diagnostiquer la tendinopathie des muscles fessiers et le rôle de l’imagerie médicale

Le diagnostic de cette pathologie est premièrement clinique. Le médecin procède à divers examens de palpation et de mise en tension des muscles. Toute autre maladie dont les symptômes seraient similaires (sciatique, arthrose, …) doit être écartée.

Des examens complémentaires par imagerie médicale permettent ensuite de confirmer le diagnostic et d’observer les lésions des tendons. Le couple radiographie – échographie et l’IRM sont les examens privilégiés.

Premièrement, nous procédons à une radiographie du bassin et des hanches. L’objectif est alors d’observer la morphologie et les zones d’insertion tendineuses. Il est également possible de vérifier la présence de calcifications ou d’une coxarthrose associée.

En cas de bursite, c’est l’échographie qui offre une meilleure visualisation du problème. 

Finalement, l’IRM est utilisée pour analyser les autres tissus, la présence de lésions, ainsi que les zones attenantes à la hanche.

Traitement des tendinopathies : les infiltrations thérapeutiques

Pour traiter cette pathologie, il est premièrement important de comprendre l’origine de l’inflammation afin d’éviter de reproduire les gestes répétés qui en sont la cause. Une période de repos est alors nécessaire. Celle-ci est accompagnée d’une prescription d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires.

La prise en charge peut être accompagnée d’une rééducation consistant à étirer les muscles fessiers et à les renforcer (physiothérapie, kinésithérapie).

En cas de douleurs persistantes, il est possible d’effectuer des infiltrations de cortisone dans la bourse ou en superficie, à la face superficielle ou profonde des tendons, guidées par échographie. Elles permettent par ailleurs de confirmer le diagnostic : l’infiltration de corticoïdes est accompagnée d’un anesthésiant local. Si le patient ressent un soulagement immédiat, la preuve est faite qu’il s’agit bien d’une tendinopathie.

Dans une minorité des cas, en cas d’échec du traitement conservateur et de persistance des douleurs au-delà de 6 mois malgré la prise en charge médicale (y compris infiltrations), une consultation chirurgicale est envisagée afin d’évaluer l’éventualité d’une intervention chirurgicale suivant le contexte.

En savoir plus sur le diagnostic et la prise en charge des tendinopathies de hanche avec l’imagerie médicale

Bien que fréquentes, les tendinopathies doivent pour le moins être diagnostiquées correctement afin de permettre une prise en charge adéquate. Leurs répercussions sur la vie quotidienne des patients touchés sont considérables et doivent par conséquent faire l’objet d’un traitement adapté.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la tendinopathie des muscles fessiers, les lésions tendineuses, les examens d’imagerie médicale associés ou la prise en charge thérapeutique au moyen des infiltrations, nos médecins radiologues se tiennent à votre disposition pour en discuter et répondre à vos questions. Contactez-nous !

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Capsulite rétractile : quand un choc psychologique se manifeste par une épaule gelée

27 octobre 2023

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Le stress est pratiquement devenu omniprésent dans notre société actuelle. Il est la cause de bien des troubles : difficultés d’endormissement, maux de ventre, tensions musculaires, etc. Mais il peut également détériorer le système nerveux et causer des douleurs qui sont sans causes apparentes.

C’est le cas de la capsulite rétractile de l’épaule, une pathologie invalidante. Elle provoque des douleurs ainsi qu’une raideur de l’épaule qui limite l’amplitude des mouvements.

Découvrez dans cet article comment le stress ou un choc psychologique, avec ou sans traumatisme initial, peuvent provoquer le syndrome de l’épaule gelée de façon soudaine ou insidieuse. Vous apprendrez également comment l’imagerie médicale peut intervenir tant sur un plan diagnostic que thérapeutique.

Qu’est-ce que la capsulite rétractile de l’épaule ?

La capsulite, aussi appelée syndrome de l’épaule gelée, est une inflammation et un épaississement de la capsule articulaire de l’épaule. Il s’agit d’une enveloppe qui entoure l’articulation et fait le lien entre les os.

Lorsque cette dernière est enflammée, elle se rétracte et s’épaissit, ce qui limite la mobilité de l’épaule. Il devient alors difficile d’effectuer les gestes du quotidien.

On considère généralement que la maladie évolue en plusieurs phases distinctes, durant de quelques semaines à plusieurs mois :

  • Les douleurs commencent par s’installer progressivement. Elles sont légères dans les premiers temps et les patients continuent de solliciter l’articulation.
  • L’inflammation se développe et les douleurs deviennent intenses. Elles peuvent se manifester de jour comme de nuit. La raideur commence à se faire sentir et devient handicapante pour des gestes simples comme le fait de se laver ou d’attraper des objets.
  • L’enraidissement devient constant et l’articulation se bloque dans tous les mouvements. En revanche, les douleurs s’estompent.
  • Finalement, le dégel de l’épaule débute, avec une diminution des douleurs et le retour de la mobilité progressive.

Le stress comme déclencheur potentiel de la capsulite

Les causes de la survenue d’une capsulite sont encore aujourd’hui mal connues. Cependant, il est communément admis que la sphère émotionnelle peut jouer un rôle dans son apparition.

En effet, notre corps est habilité à réagir au danger. Cela est possible grâce au système réflexe, aussi appelé système nerveux sympathique. Lorsqu’un stress ou un choc psychologique se fait ressentir, ce système se met en route pour mobiliser les réponses adéquates du corps. Par exemple une inflammation, pour lancer le système de cicatrisation.

Mais le système peut se dérégler et répondre de façon extrême. On retrouve alors les symptômes typiques de l’épaule gelée à son stade précoce : gonflement, rougeur et sensation de chaleur.

Il n’est donc pas rare d’observer que les patients présentant les signes d’une capsulite rétractile vivent justement une période difficile qui entraîne un contexte émotionnel stressant : divorce, licenciement, décès, accident, etc.

Le lien entre la sphère émotionnelle et la pathologie articulaire est par ailleurs un cercle vicieux. Bien souvent, les douleurs et la diminution des capacités entraînent une augmentation du stress chez les patients atteints. Ce qui maintient le niveau inflammatoire dans le corps et retarde la guérison de l’articulation.

Les autres causes de l’inflammation de l’articulation de l’épaule

D’autres déclencheurs peuvent être à l’origine d’une épaule gelée. Nous pouvons notamment citer :

  • Des pathologies telles que le diabète ou une maladie de la thyroïde
  • La prise de certains médicaments
  • Une intervention chirurgicale
  • Un traumatisme tel qu’une chute ou un choc au niveau de l’épaule

Comment diagnostiquer le syndrome de l’épaule gelée et le rôle de l’imagerie médicale

Souvent, les signes cliniques de la capsulite sont évocateurs. L’examen du médecin met en évidence la limitation de mouvements dans les gestes simples du quotidien. L’impossibilité de réaliser une rotation externe du bras est notamment un symptôme significatif qui permet de diagnostiquer la capsulite.

Le médecin peut prescrire des examens complémentaires par imagerie médicale. Ces derniers excluent toute autre pathologie et confirment le diagnostic :

  • Le couple radiographie / échographie afin d’écarter tout signe d’arthropathie, d’arthrose ou  de rupture de coiffe.
  • L’IRM en complément, pour observer les signes d’inflammation et l’éventuelle présence d’une bursite.

Traiter la capsulite : les infiltrations thérapeutiques

En premier lieu, les traitements proposés pour diminuer les douleurs sont la physiothérapie, des exercices à réaliser à la maison ainsi que des médicaments anti-inflammatoires pour réduire les douleurs.

Lorsque l’évolution n’est pas satisfaisante, il est alors possible de procéder à des infiltrations dites ostéo-articulaires dans l’articulation. À noter que les corticoïdes doivent être suivis immédiatement par une séance de physio, de préférence le même jour, dans le but de diminuer l’inflammation et soulager les douleurs.

Il est important de comprendre que le traitement est utile afin de diminuer la douleur et d’améliorer la qualité de vie. Le travail en physiothérapie aide aussi à accélérer la guérison. Mais le temps doit faire son travail afin de récupérer totalement ses fonctions d’origine.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’infiltration ostéo-articulaire et le déroulé de l’intervention, nous vous invitons à lire notre page dédiée.

Une santé globale, physique et psychique, pour éviter les douleurs articulaires de l’épaule

Au travers de cet article, vous aurez compris l’influence que peut avoir la santé mentale sur le bien-être physique. Notre santé se doit d’être globale. Un mode de vie équilibré permet d’éviter le développement de certaines maladies. La capsulite rétractile en est le parfait exemple.

Un diagnostic précis permet une prise en charge adaptée. Si vous ressentez des douleurs à l’épaule, une difficulté à soulever le bras ou une perte d’amplitude de mouvement, consultez un professionnel de santé qui pourra déterminer s’il s’agit effectivement d’une capsulite rétractile.

Notre centre d’imagerie médicale vous conseille et répond à vos questions concernant cette pathologie articulaire. Contactez-nous !

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Medimage s’engage dans la prévention et le diagnostic précoce des cancers et des maladies graves et s’associe une nouvelle fois à l’Association Savoir Patient dans le cadre d’Octobre Rose

25 septembre 2023

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En tant que centre d’imagerie médicale, nous sommes régulièrement confrontés à des diagnostics révélant des maladies aux conséquences sérieuses : cancers, ostéoporose, risques cardiovasculaires, obésité, etc. La sédentarité et les changements dans les habitudes de consommation de la société actuelle causent une augmentation des risques de développer de telles pathologies.

Nous croyons fermement au potentiel de la prévention et du diagnostic précoce pour diminuer le nombre de personnes atteintes ou améliorer la prise en charge de santé. C’est pourquoi, nous nous mobilisons pour informer la population sur les moyens de prévention et de diagnostic existants (programmes cantonaux, hygiène de vie, examens d’imagerie, etc.).

Focus sur Octobre Rose et le cancer du sein

Lorsque l’on parle de diagnostic précoce, difficile de passer à côté du mois d’octobre et la mise en lumière sur le cancer du sein ! À Genève et en Romandie, l’Association Savoir Patient et son Réseau Cancer du Sein sont particulièrement actifs et proposent un programme complet d’événements pour informer et sensibiliser sur la maladie.

Nous aurons le plaisir d’afficher dans nos locaux du 1er au 31 octobre l’exposition “Tous dans le même bain” qui met en lumière, au travers de photos, l’union entre les patient-e-s, leurs soignant-e-s et leur entourage pour faire face au cancer du sein.

Association Savoir Patient : un nouveau Comité Patient-e-s qui intègre dès maintenant tous les cancers

L’Association Savoir Patient (ASAP), active depuis 2001, offre la possibilité aux patient-e-s de faire entendre leur voix et d’être partie intégrante dans le processus de prise en charge de leur maladie. Elle est un véritable levier de changement et d’amélioration de la qualité de vie des patient-e-s et des proches, pendant et après la maladie.

Parmi leurs actions, nous pouvons notamment citer le soutien de patient-e à patient-e qui se traduit sous forme de marrainage / parrainage avec des cafés-rencontres, des échanges avec une grande liberté de parole, sans jugement et permettant à toutes les personnes de trouver une oreille attentive.

Dès 2022, le Comité Patient-e-s a eu la volonté de s’ouvrir à tous les cancers, afin d’offrir aux patient-e-s un espace d’échanges, de propositions et d’actions dans lequel porter leur voix sur la maladie. L’association poursuit ainsi son travail en collaboration avec les professionnel-le-s de la santé et la sensibilisation auprès des politiques sur l’impact considérable pour les personnes confrontées au cancer.

Nous ne pouvons bien sûr que nous réjouir de cette nouvelle intégration de tous les cancers dans les actions de l’ASAP.

Des ressources fiables pour vous informer

Pour en savoir plus sur le travail mené par l’Association Savoir Patient ou les événements prévus pour Octobre Rose, nous vous invitons à visiter leur site internet.

Et pour connaître les examens d’imagerie préventifs, nos médecins radiologues se tiennent à votre disposition pour en discuter et répondre à vos questions.

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Ostéoporose : prévenir les fractures grâce à un diagnostic précoce de densitométrie osseuse

29 juin 2023

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L’ostéoporose est une pathologie qui touche une grande partie de la population. Rien qu’en Suisse, 400’000 personnes sont touchées par cette maladie, selon la Ligue suisse contre le rhumatisme. Les symptômes qui en découlent peuvent être sérieux, puisqu’elle augmente fortement le risque de fracture des os. Il est donc essentiel de diagnostiquer l’ostéoporose à un stade précoce pour éviter tout risque inutile.

Heureusement, c’est une maladie qui se détecte bien, grâce à l’examen d’imagerie médicale appelé densitométrie osseuse. Il est ensuite possible de mettre en place un traitement et un suivi régulier.

Découvrez dans cet article ce qu’est l’ostéoporose, comment elle est diagnostiquée grâce à l’analyse minérale osseuse et qui est concerné par cette maladie.

Qu’est-ce que l’ostéoporose ?

Pathologie fréquente, l’ostéoporose est une maladie osseuse qui se caractérise par une diminution de la densité et de la qualité des os. Ils deviennent alors poreux, fragiles et instables, ce qui a pour conséquence d’augmenter drastiquement le risque de fractures ou de tassements. Les personnes touchées peuvent par conséquent se blesser gravement sans comprendre comment cela a pu arriver. 

A un stade précoce, cette pathologie progresse habituellement sans symptômes visibles. C’est généralement lorsque survient une fracture suspecte, sans choc violent, que la maladie est évoquée. 

Des symptômes lourds, aux conséquences parfois importantes

La maladie en elle-même ne cause pas de douleurs. Cependant, si elle n’est pas prise en charge à un stade précoce, elle peut entraîner des fractures qui ont alors un impact significatif sur la santé et la qualité de vie. 

La particularité de cette pathologie est le fait que les os peuvent se briser de manière spontanée, suite à un faux mouvement ou une simple chute. Il n’est donc pas rare que les patients et patientes subissent des fractures de la colonne vertébrale, du col du fémur ou des tassements vertébraux qui ont alors des répercussions graves sur leur quotidien.

Qui peut être concerné par cette maladie dite de “fragilité osseuse” ?

L’ostéoporose est généralement associée aux femmes ménopausées. Mais elle peut également toucher les hommes et les personnes plus jeunes dans certains cas particuliers.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à son développement : 

  • L’âge est un facteur de risque majeur. A mesure que nous vieillissons, nos os perdent en effet progressivement de la densité et de la résistance. 
  • Les femmes sont particulièrement vulnérables en raison de la diminution des niveaux d’œstrogènes qui se produit pendant la ménopause. C’est la raison qui explique pourquoi les femmes sont plus touchées par la maladie que les hommes.
  • Les antécédents familiaux d’ostéoporose.
  • Un mode de vie sédentaire, une carence en calcium et en vitamine D, une mauvaise alimentation, le tabagisme et la consommation excessive d’alcool peuvent également augmenter le risque de développer cette pathologie.
  • Certaines maladies ou médicaments peuvent avoir pour effet collatéral de provoquer une fragilité osseuse accrue. On parle alors d’ostéoporose secondaire.

Diagnostiquer l’ostéoporose grâce à la densitométrie osseuse

Fort heureusement, il est possible de diagnostiquer l’ostéoporose à un stade précoce, avant même qu’une fracture soit survenue. Pour cela, les patients recourent à un examen d’imagerie médicale appelé densitométrie osseuse, minéralométrie osseuse ou encore ostéodensitométrie.

Il s’agit d’une procédure indolore qui permet d’évaluer la qualité osseuse et ainsi juger de la solidité du squelette. Pour calculer la densité osseuse, la machine mesure la différence de rayonnement avant et après absorption des rayons par les os et les tissus. Plus la différence est faible, moins les os sont denses.

La densité minérale osseuse s’exprime en T-score. Il s’agit de l’écart entre la densité mesurée et la densité théorique d’un jeune adulte du même sexe, au même endroit. Lorsque la perte osseuse est relativement faible, on parle alors d’ostéopénie. Si elle est plus importante, elle est le signe d’une ostéoporose.

Notre minéralomètre dispose d’un outil FRAX, basé sur les recommandations de l’OMS. Cet outil est un algorithme donnant une probabilité de fracture de la hanche ou fracture ostéoporotique majeure, à 10 ans. 

Comment se déroule un examen d’ostéodensitométrie ?

Il faut compter une quinzaine de minutes pour réaliser l’examen complet. Un questionnaire à remplir permettra au radiologue de mieux vous connaître (régime alimentaire, prise de médicaments, traitement hormonal, etc.).

Le patient est ensuite installé par un technicien confortablement sur la table d’examen. Les mesures sont alors prises au niveau de la colonne vertébrale et de l’extrémité supérieure du fémur. Ce sont les localisations les plus courantes qui suffisent à juger de la densité de l’ensemble de vos os. Les résultats chiffrés sont connus en quelques minutes. Les densités obtenues sont comparées aux valeurs moyennes observées dans la population, puis un rapport détaillé est envoyé au médecin prescripteur.

Quelle tranche de la population devrait avoir recours à une minéralométrie osseuse ?

Ce sont principalement les femmes ménopausées qui sont concernées par la densitométrie osseuse. L’examen est utilisé dans le cadre d’un dépistage de la ménopause ou du suivi de la maladie, afin d’évaluer le risque fracturaire et de prévenir ces fractures et tassements en trouvant des solutions adaptées. 

Cependant, certaines conditions particulières peuvent également pousser à prescrire un tel examen à des hommes ou des jeunes femmes : 

  • En cas d’anorexie ou de maladie induisant une dénutrition,
  • Lors d’une prise de corticoïdes sur le long terme,
  • Si un terrain héréditaire propice est connu,
  • Ou tout autre facteur aggravant.

Existe-t-il des contre-indications à cet examen d’imagerie médicale ?

L’ostéodensitométrie est très faiblement irradiante (rayons X) . Cependant, pour éviter tous risques inutiles, il est déconseillé aux femmes enceintes de passer un tel examen.

Une approche multidisciplinaire pour gérer de façon efficace cette fragilité accrue des os

Pour bien prendre en charge l’ostéoporose, il est indispensable de s’entourer d’une équipe de professionnels de la santé qui travaillent en harmonie. C’est en effet en alliant correctement un suivi régulier par imagerie médicale et un traitement adapté en fonction des résultats qu’il est possible de maintenir une bonne santé osseuse et de minimiser le risque de fracture ostéoporotique. Ce traitement peut se concentrer sur la correction d’une carence en vitamine D et calcium. Ou alors être préventif devant un risque fracturaire plus élevé.

En outre, d’autres disciplines extra-médicales peuvent entrer en jeu pour améliorer la qualité de vie des patients. On pense notamment à un suivi alimentaire pour garantir les bons apports nutritionnels. Ainsi que l’introduction d’une activité physique régulière pour renforcer le corps et éviter les blessures.

En savoir plus sur le diagnostic de l’ostéoporose 

Bien que bénigne et silencieuse dans un premier temps, l’ostéoporose est une maladie qui doit être diagnostiquée à un stade précoce chez la femme ménopausée ou dans certaines circonstances particulières. 

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’ostéoporose, la rhumatologie ou la perte de densité osseuse, nos médecins radiologues se tiennent à votre disposition pour en discuter et répondre à vos questions. Contactez-nous !

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Gynécomastie : pourquoi certains hommes ont des seins ?

21 mars 2023

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La gynécomastie correspond à un gonflement de la glande mammaire chez l’homme, qui donne l’impression qu’il a une poitrine.

Généralement bénigne, il est cependant nécessaire de diagnostiquer la cause sous-jacente afin d’exclure toute pathologie potentiellement grave pour la santé du patient.

L’imagerie médicale joue alors un rôle important, comme nous allons vous le détailler dans l’article ci-dessous.

Qu’est-ce que la gynécomastie ?

La gynécomastie correspond à un développement anormal des seins chez l’homme. Tout comme la femme, l’homme possède une glande mammaire sous chaque mamelon. Cette dernière augmente alors de volume et gonfle, de manière uni- ou bilatérale.

C’est une pathologie fréquente qui touche environ 30 à 40% des hommes.

Qui peut être touché par cette maladie ?

La gynécomastie peut toucher l’homme à toutes les périodes de sa vie.

  • Naissance : on considère que 60 à 90 % des nouveau-nés présentent une gynécomastie à la naissance.
  • Adolescence : elle est également très fréquente à cette période charnière de vie, puisque 50 à 70% des adolescents présentent une gynécomastie, principalement entre 13 et 14 ans.
  • Âge mûr : à partir de 50 ans, sa fréquence augmente.

Quelles sont les causes de ce gonflement des seins chez l’homme ?

On distingue généralement les gynécomasties :

  • physiologiques (dites normales) qui ne sont aucunement liées à une pathologie,
  • non-physiologiques qui résultent d’une maladie ou d’un effet indésirable médicamenteux. Par exemple lors de la prise d’un traitement hormonal.

Les causes peuvent être diverses et des examens médicaux permettront de les mettre en lumière.

Une anomalie hormonale souvent en jeu

La gynécomastie est fréquemment causée par un déséquilibre hormonal. Ce sont les hormones sexuelles qui sont concernées : il existe alors un déséquilibre entre les œstrogènes (responsables de la prolifération mammaire) et la testostérone.

  • Chez le nouveau-né, elle est due au passage transplacentaire d’œstrogènes maternels avant la naissance.
  • Chez les adolescents, son mécanisme d’apparition est encore mal compris, mais il serait la conséquence d’un retard de production de testostérone à la puberté.
  • Chez les hommes mûrs (à partir de 60 ans), elle est due à la diminution de production de testostérone testiculaire.

Prise de médicaments et autres substances

La prise de certains traitements, notamment des médicaments hormonaux ou certaines chimiothérapies, peuvent provoquer un gonflement des glandes mammaires.

Les produits dopants ou les drogues peuvent également avoir cet effet.

Effet secondaire de certaines maladies

Dans certains cas, la gynécomastie peut être le signe d’une autre pathologie, telle que l’insuffisance rénale ou la cirrhose hépatique.

Le cas particulier de l’obésité

En cas d’obésité, on parle alors de pseudo-gynécomastie ou adipomastie. Dans ce cas, le sein est gonflé par de la graisse et non pas par des tissus glandulaires, qui eux conservent une taille normale.

Comment diagnostiquer la gynécomastie et le rôle de l’imagerie médicale

Les symptômes de la gynécomastie peuvent être confondus avec d’autres pathologies aux conséquences beaucoup plus sérieuses.

Il est donc essentiel de vérifier qu’il s’agit bien d’une gynécomastie et non d’un carcinome mammaire (cancer du sein) ou des gonflements dus à une tumeur. Pour cela, un diagnostic doit être réalisé sans délai.

L’examen clinique se fait par palpation du sein autour de l’aréole. Le praticien recherche alors une petite masse tissulaire, élastique, molle ou ferme. Contrairement aux tumeurs, il n’y a pas de rétractation du mamelon, d’écoulement ou de ganglions.

Une palpation des testicules est également nécessaire à la recherche d’une atrophie ou d’une masse. Un examen clinique à la recherche de pathologies du foie ou de la thyroïde doit être effectué.

La mammographie en examen complémentaire

Parfois, il est difficile de distinguer la gynécomastie d’un possible cancer du sein. Dans ce cas, le patient est envoyé pour des examens complémentaires d’imagerie médicale. Il s’agit alors soit d’une mammographie, soit d’une échographie, qui permet d’analyser la présence d’une masse.

A noter que le cancer du sein chez l’homme reste très rare. On dénombre une cinquantaine de cas chaque année en Suisse, selon la Ligue contre le cancer.

Quelles sont les conséquences d’une gynécomastie ?

La gynécomastie est bénigne et fréquente, mais elle est souvent mal vécue, car elle porte atteinte à l’image des hommes qui en sont victimes. Bien que quelquefois douloureuse, la gêne est principalement psychologique. Elle entraîne en effet un repli sur soi, surtout à l’adolescence.

Les hommes atteints de gynécomastie n’osent plus se mettre torse nu, porter des vêtements près du corps, aller à la plage, à la piscine, dans les vestiaires sportifs, etc. Cette différence au niveau des pectoraux peut également avoir un retentissement sur la vie intime du patient.

Heureusement, il existe des traitements pour atténuer ou faire disparaître le gonflement des seins chez l’homme.

Comment traiter la gynécomastie ?

Le processus thérapeutique mis en place pour traiter la gynécomastie dépend de sa cause sous-jacente.

  • Si elle apparaît au moment de la puberté, elle disparaît habituellement d’elle-même en 4 à 6 mois. Il n’est donc pas nécessaire de mettre en place un traitement.
  • Si le bilan hormonal permet de mettre en évidence une cause, le patient sera alors orienté vers un endocrinologue qui proposera un traitement adapté.

La chirurgie plastique en dernier recours

Si aucune cause n’est trouvée et que le traitement médicamenteux n’est pas possible ou inefficace, la chirurgie peut être une solution. C’est une intervention qui est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie générale, et qui consiste en une lipoaspiration et au retrait partiel de la glande mammaire.

En savoir plus sur la mammographie masculine

Bien que bénigne, la gynécomastie peut être mal vécue et être la conséquence d’une pathologie encore non-diagnostiquée. Il est donc important d’en parler à votre médecin traitant pour la prendre en charge correctement.

Et si vous souhaitez en apprendre plus sur les pathologies masculines, la mammographie ou l’échographie, nos médecins radiologues se tiennent à votre disposition pour en discuter et répondre à vos questions. N’hésitez pas à nous contacter.

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Cancer du sein : favoriser les échanges entre professionnel-le-s et patientes

4 octobre 2022

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Comme chaque année, le mois d’octobre est consacré à la lutte contre le cancer du sein. En Suisse, il s’agit encore du cancer qui provoque le plus grand nombre de décès chez les femmes. Il touche 6’300 nouvelles femmes par année et entraîne 1’400 décès.

Aujourd’hui, le taux de survie à 5 ans est élevé (88%). Pourtant, le parcours de soins entre l’annonce du diagnostic et la fin des traitements n’en est pas moins semé d’embûches. L’Association Savoir Patient (ASAP) et son Réseau Cancer du Sein œuvrent justement pour améliorer la qualité de vie des patientes en créant des synergies avec les professionnel-le-s concerné-e-s et les chercheur-e-s.

À l’occasion d’Octobre Rose, nous vous invitons à en apprendre plus sur leurs actions et à découvrir le profil des trois co-présidents du Réseau Cancer du Sein.

Le Réseau Cancer du Sein en quelques mots

Le Réseau Cancer du Sein est né d’un constat : les traitements sont certes de plus en plus performants pour traiter la maladie, leur impact sur la vie des patientes et de leurs proches reste néanmoins encore retentissant. Les patientes doivent donc être placées au cœur de la réflexion, qu’il s’agisse de soins, de recherches ou d’actions, afin de répondre au mieux à leurs attentes et besoins.

Ainsi, l’association met en relation trois pôles étroitement impliqués dans le cancer du sein : les patientes, les professionnel-le-s de la santé et du social et les chercheur-e-s. En créant ces points de rencontre, les patientes sont écoutées, peuvent exprimer leurs ressentis, leurs besoins et travailler main dans la main avec les professionnel-le-s.

Une nouvelle co-présidence

L’implication de ces trois parties prenantes se retrouve également au niveau de sa présidence. En effet, ce sont aujourd’hui trois personnes qui siègent à la tête du Réseau Cancer du Sein :

  • Marylise Pesenti est la représentante des patientes. Elle-même atteinte d’un cancer du sein en 2006, elle a d’abord été soutenue par l’association avant de s’impliquer en tant que coordinatrice des marraines et dans les événements destinés à la sensibilisation et à la récolte de fonds. Elle co-préside le Réseau depuis 2019.
  • Pre Pelagia Tsoutsou est radio-oncologue, médecin cheffe du Service de Radio-oncologie aux HUG à Genève. Elle a assumé la co-présidence en 2021.
  • Dr Khalil Zaman est oncologue et responsable du Centre du Sein au CHUV, à Lausanne. Il co-préside le Réseau également depuis 2021.

Cette nouvelle co-présidence a à cœur de redynamiser le Réseau en impliquant davantage les deux principaux cantons membres – Genève et Vaud – afin de mieux répondre aux besoins des patientes. La volonté du Réseau est par ailleurs de s’étendre à d’autres cantons romands, Neuchâtel, Fribourg, le Jura et le Valais étant déjà membre.

Les actions principales mises en place par le Réseau Cancer du Sein

Le Carnet de Bord©

Il a été développé en collaboration avec les patientes afin d’accompagner la femme atteinte d’un cancer du sein. Présenté sous forme de coffret, il est remis gratuitement à toute femme touchée par la maladie. Cela lui permet de consigner ses ressentis, ses difficultés, les effets secondaires, mais aussi les moments positifs de son parcours. C’est notamment un support de discussion entre l’équipe soignante et la patiente dans son cheminement thérapeutique. Mais il a aussi pour but d’aider la recherche et la prise en charge de la maladie en consignant les effets adverses des traitements.

Afin de pouvoir proposer une version digitale du Carnet de Bord©, l’ASAP a besoin de réunir des dons importants.

L’Observatoire des Effets Adverses

Effets Adverses est un terme choisi par les patientes pour parler de l’impact des effets secondaires sur leur quotidien. En les répertoriant, les patientes offrent des données qui peuvent être analysées et servir à trouver des moyens de contrer les effets adverses les plus invalidants.

Le marrainage

Comme nous l’explique Marylise Pesenti, l’entourage de la patiente ne peut pas toujours offrir le soutien nécessaire. La femme ressent alors parfois le besoin de se confier à quelqu’un d’extérieur, qui comprend ses ressentis. Les marraines sont des anciennes patientes qui ont chacune vécu des parcours différents (traitements, chirurgies). Elles offrent une permanence 365 jours par année pour les femmes qui ont besoin d’une écoute bienveillante.

Les hommes aussi bienvenus dans l’association

Marylise Pesenti nous le rappelle, les hommes aussi peuvent être touchés par le cancer du sein. “Le cancer du sein chez l’homme est encore peu connu. C’est peut-être pour cette raison qu’il reste encore difficile pour eux d’en parler. Ils sont bien sûr les bienvenus dans l’association et nous souhaitons les impliquer de plus en plus dans nos actions.”

L’importance du dépistage précoce du cancer du sein

L’un des principaux domaines d’action du Réseau Cancer du Sein est le diagnostic précoce. En effet, nous ne le rappellerons jamais assez, c’est le meilleur moyen de pouvoir traiter le cancer du sein efficacement. Pour cela, l’association souhaiterait :

  • Interpeller les femmes dès le plus jeune âge en se rendant dans les écoles secondaires et leur apprendre à observer tout changement au niveau de leur poitrine.
  • Sensibiliser les gynécologues à l’importance d’un diagnostic précoce également chez les femmes jeunes non-inclues dans les programmes de dépistage.

Des nouvelles technologies pour améliorer le diagnostic

Le monde technologique ne cesse de s’améliorer et cela est également valable pour le domaine médical. De nouvelles avancées techniques permettent de parfaire le diagnostic, notamment du cancer du sein.

Le centre d’imagerie médicale Medimage s’est, par exemple, doté d’un outil d’intelligence artificielle. Ce dernier permet aux radiologues deux applications : une aide à la lecture des mammographies et l’évaluation du risque de développer un cancer du sein sur deux ans. C’est un réel partenaire du médecin radiologue qui lui permet une précision diagnostique décuplée. N’hésitez pas à lire l’article de blog qui explique comment l’IA améliore l’examen de mammographie.

Octobre Rose, un mois pour sensibiliser à la pathologie

À côté de ses actions quotidiennes, le Réseau Cancer du Sein redouble d’efforts durant Octobre Rose, le mois dédié à la sensibilisation et information sur le cancer du sein. À cette occasion, de nombreux événements sont prévus, notamment le pavoisement du Pont du Mont-Blanc, des illuminations roses, une soirée de soutien, un match de hockey, … Pour connaître l’agenda de ce mois d’octobre, consultez le programme concocté par l’association ou rendez-vous sur leur page Facebook.

20 ans d’existence, et de belles années à venir !

Le Réseau Cancer du Sein a fêté ses 20 ans d’activité en 2021. Lorsque l’on pose la question à Marylise Pesenti sur ses souhaits pour les 20 prochaines années, voici sa réponse : “À part continuer à soutenir les patientes, mon rêve pour un avenir proche est que les traitements soient beaucoup mieux ciblés pour chaque patiente et patient. Et que les effets adverses des traitements soient beaucoup moins dévastateurs… Pour cela, il est essentiel d’intégrer le plus possible et à tous niveaux le point de vue des patients et patientes.»

Donner la parole aux patientes afin d’améliorer leur prise en charge, voici le point central des actions du Réseau Cancer du Sein. Nous leur souhaitons plein succès pour les années à venir !

La santé des femmes : une cause chère au centre d’imagerie médicale Medimage

Depuis de nombreuses années, Medimage collabore avec et soutient l’Association Savoir Patient et le Réseau Cancer du Sein. L’équipe de radiologues est composée de plusieurs médecins spécialistes en sénologie, qui connaissent les challenges du diagnostic précoce de la maladie. Dre Carolina Walter s’est notamment formée sur l’outil d’intelligence artificielle et pratique des mammographies, des IRM mammaires et des interventions telles que des biopsies mammaires.

Il est important pour le centre de se doter d’équipements d’imagerie de dernière génération et de solutions d’examens à la pointe de la technologie pour améliorer la qualité diagnostique.

Envie d’en savoir plus sur le cancer du sein et son dépistage ?

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette pathologie et l’importance du dépistage précoce du cancer du sein, n’hésitez pas à consulter notre article de blog dédié à ce sujet.

Medimage est accrédité par le programme de dépistage cantonal. Nous sommes à votre disposition pour une prise de rendez-vous ou pour vous offrir des informations complémentaires.

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Pour plus d’information sur le Réseau Cancer du Sein et l’ASAP, n’hésitez pas à visiter leur site web.

Bicuspidie aortique : zoom sur une anomalie fréquente du cœur

5 septembre 2022

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Les douleurs thoraciques sont souvent anxiogènes pour les patients qui les ressentent. Il n’est en effet jamais très rassurant de soupçonner une pathologie cardiaque. C’est pourquoi nous souhaitons vous présenter les différentes maladies cardiaques qui peuvent se manifester et ce qu’elles impliquent. 

Notre cardiologue spécialiste en imagerie non invasive, la Dre Monica Deac, vous présente ci-dessous une anomalie fréquente du cœur au travers d’un cas réel.

De la consultation médicale au diagnostic

Un homme de 45 ans en bonne santé habituelle consulte en raison de l’apparition depuis quelques semaines de gênes thoraciques occasionnelles lors de certains entraînements sportifs. A l’auscultation, le médecin entend un souffle au cœur qui n’était pas connu du patient auparavant. 

Etant donné le souffle cardiaque, le médecin suspecte que ces douleurs thoraciques sont liées au (dys)fonctionnement d’une valve du cœur. Afin de clarifier cette hypothèse et mieux orienter la prise en charge, le patient bénéficie d’examens complémentaires auprès d’un spécialiste. Parmi ceux-ci, une imagerie cardiaque avancée par IRM révèle qu’effectivement, la valve aortique du patient ne présente que deux feuillets au lieu des 3 feuillets habituels.

Le diagnostic retenu est celui d’une bicuspidie aortique.

La bicuspidie aortique : définition

D’habitude, la valve aortique compte trois feuillets ; elle est tricuspide. Dans le cas d’une valve bicuspide, il n’y a que deux feuillets qui sont présents. Dans des cas rarissimes, il est même possible que la valve aortique présente quatre feuillets (quadricuspide) ou au contraire un seul et unique feuillet (unicuspide).

Image IRM d'une valve aortique tricuspide et d'une valve aortique bicuspide

La bicuspidie aortique est une variante anatomique présente déjà à la naissance et concerne la morphologie de la valve aortique. Il s’agit de l’anomalie cardiaque de naissance (dite anomalie « congénitale ») la plus fréquente. On estime qu’environ 2% de la population présente cette variante. La question de savoir exactement ce qui engendre ou favorise une telle anomalie de formation de la valve n’est pas encore entièrement élucidée.

Il est possible de vivre de très nombreuses années sans jamais savoir que l’on est porteur d’une bicuspidie aortique. La majorité des personnes vivant avec une bicuspidie ne ressent en général peu ou pas de symptômes avant l’âge adulte. Toutefois, quand les symptômes finissent par se manifester, il s’agit le plus souvent de douleurs thoraciques, de fatigue, de malaises ou de gênes respiratoires

Quel est le rôle de la valve bicuspide ?

La valve aortique permet la séparation entre le cœur et le vaisseau principal du corps, l’aorte. En s’ouvrant et en se fermant par alternance, des petites portes de la valve aortique, appelées cuspides ou feuillets, permettent de réguler l’avancée de la colonne sanguine à travers l’organisme, non seulement dans la bonne direction mais également au moment opportun. Le mouvement des feuillets est dynamique et doit permettre autant une bonne ouverture de la valve pour favoriser le passage sanguin, qu’une fermeture hermétique après le passage de ce même flux.

Quels sont les risques d’une bicuspidie aortique ?

Une valve aortique bicuspide avec seulement deux feuillets peut provoquer diverses situations. Elle peut engendrer un rétrécissement de l’ouverture de la valve, aussi appelée sténose aortique, qui à son tour limite ou ralentit l’avancée du flux sanguin à travers l’organisme. A contrario, elle peut aussi empêcher une fermeture étanche des feuillets, ce qui favorise le retour en arrière de la colonne sanguine dans les cavités cardiaques ; il y alors une régurgitation aortique.

Image IRM d'une valve aortique normale et d'une valve aortique bicuspide avec une régurgitation aortique

Dans ces cas, le cœur doit travailler plus pour assumer sa fonction de pompe centrale de l’organisme. La surcharge de travail que cela peut représenter pour le cœur peut à son tour se répercuter sur le bon fonctionnement du muscle cardiaque. Dans les cas les plus avancés, une insuffisance cardiaque peut se développer. 

Afin d’éviter un tel scénario, un suivi médical régulier est primordial pour monitorer la survenue de telles modifications. Plus les changements dans le fonctionnement de la valve ou du muscle cardiaque sont détectés précocement, plus rapidement il sera possible d’adapter le traitement pour juguler les complications.

Comment se diagnostique une bicuspidie aortique ?

La découverte d’une bicuspidie aortique se fait le plus souvent à l’occasion d’un contrôle médical, souvent sollicité pour un autre motif sans lien avec le problème valvulaire méconnu. Un des signes qui pourrait alerter le médecin lors de ce contrôle est l’auscultation d’un souffle, parfois nouveau, au niveau du cœur.

La confirmation du diagnostic est basée sur l’imagerie cardiaque. D’habitude, il s’agit d’une échographie du cœur, qui est souvent complétée par une imagerie plus avancée, comme une IRM cardiaque. Cette dernière méthode permet en plus de visualiser entièrement les structures adjacentes qui sont intimement liées à la valve aortique, telle que l’aorte elle-même. 

En outre, l’imagerie permet de quantifier – s’ils s’avèrent présents – le degré de sténose de la valve aortique ou l’importance de la régurgitation. Des fois, les deux conditions peuvent coexister.

Examens de suivi à long terme

Le pronostic d’une bicuspidie aortique est excellent avec une espérance de vie normale pour autant qu’un suivi médical régulier auprès d’un spécialiste soit respecté. Les échographies et/ou les IRM cardiaques sont indispensables pour monitorer les modifications qui peuvent évoluer dans le temps. Les interventions chirurgicales, si elles sont indiquées, doivent être planifiées suffisamment tôt pour prévenir la survenue de complications cardiaques irréversibles par la suite. 

L’imagerie cardiaque est donc le meilleur moyen pour limiter la survenue de complications et s’assurer qu’une intervention, si elle est souhaitable, soit réalisée au moment opportun le cas échéant. Ainsi, le suivi médical doit comprendre des échographies ou des IRM régulières, l’important étant de visualiser non seulement la valve aortique, mais également la fonction cardiaque et les structures adjacentes qui peuvent aussi s’abîmer avec le temps. 

Quel traitement pour cette anomalie cardiaque ?

A l’heure actuelle, il n’est pas possible d’empêcher ou de prévenir la survenue d’une bicuspidie aortique. Il n’y a pas non plus de médicaments qui permettent d’intervenir directement sur le fonctionnement même de la valve aortique. En revanche, il existe plusieurs traitements pharmaceutiques qui aident le cœur à mieux gérer les éventuelles répercussions d’une bicuspidie sur l’organisme. 

Dans certains cas, une intervention chirurgicale – traditionnelle ou plus minimaliste – peut être préconisée pour réparer ou remplacer la valve aortique, notamment dans les cas de sténose ou de régurgitation significatives. Grâce aux avancées technologiques, les résultats d’une telle intervention de nos jours sont bien meilleurs et le risque de complications se fait de plus en plus rare. On estime que 98% des patients qui bénéficient d’une intervention valvulaire dans le cadre d’une bicuspidie aortique ont une espérance de vie tout à fait normale.

Dans tous les cas, et d’autant plus après une intervention chirurgicale, les examens d’imagerie cardiaque demeurent primordiaux pour assurer et monitorer la survenue d’autres complications.

Est-il possible de vivre normalement avec une bicuspidie aortique ?

Absolument ! Il est possible de vivre une vie normale en poursuivant ses activités préférées. En parallèle, certaines habitudes de vie gagneraient à être adaptées, comme par exemple favoriser les mesures qui visent à réduire le stress ou celles qui encouragent un régime équilibré.

Cette maladie cardiaque est-elle héréditaire ?

La probabilité d’avoir une bicuspidie aortique peut se transmettre au sein d’une famille. On estime que jusqu’à 25% de la parenté du premier degré d’une personne avec une valve aortique bicuspide peut à son tour hériter de cette variante anatomique. De ce fait, il est généralement recommandé aux parents, aux enfants et aux frères et sœurs de patients présentant une bicuspidie de bénéficier d’une imagerie de dépistage chez un spécialiste telle qu’une échographie ou une IRM cardiaque.

Des recherches médicales prometteuses

Les chercheurs vont continuer d’explorer diverses pistes pour déterminer dans quelle mesure des mutations génétiques jouent un rôle dans le développement des bicuspidies aortiques. Ceci pourrait potentiellement ouvrir un vaste champ de possibilités encore peu abordées aujourd’hui pour la prise en charge de cette fréquente anomalie cardiaque congénitale.

En savoir plus sur l’imagerie médicale cardiaque

Si vous souhaitez obtenir des informations complémentaires sur les maladies cardiovasculaires ou prendre rendez-vous pour un examen, n’hésitez pas à nous contacter. Vous pouvez notamment lire nos articles dédiés à l’infarctus silencieux, à la valvulopathie et au score calcique coronaire.

La Dre Monica Deac, spécialiste en imagerie du cœur se tient à votre disposition.

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Intelligence artificielle : le nouveau partenaire du radiologue en mammographie

22 juillet 2022

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L’intelligence artificielle (IA) fait partie des grandes révolutions technologiques de l’imagerie médicale de ces dernières années. On la retrouve aujourd’hui dans de nombreux domaines, et notamment dans la détection des anomalies.

Quels sont les enjeux de l’IA ? Remplace-t-elle l’analyse du médecin ? Nous sommes encore loin de ce scénario futuriste dans lequel le radiologue n’a plus sa place en salle d’examen. Au contraire, l’intelligence artificielle se positionne comme soutien au radiologue pour encore plus de précision diagnostique.

Chez Medimage, nous nous sommes dotés d’un outil d’intelligence artificielle pour la mammographie. Nous vous expliquons comment il est utilisé dans notre pratique quotidienne au travers de témoignages de nos médecins.

Une solution deux en un pour la sénologie

Nous avons fait le choix de nous tourner vers la solution proposée par iCAD, entreprise leader dans le développement de solutions technologiques de détection du cancer du sein. Cet outil permet en effet deux applications différentes de l’intelligence artificielle : une aide à la lecture des mammographies et l’évaluation du risque de développer un cancer du sein sur deux ans.

Simplifier la lecture des mammographies

Il existe des situations dans lesquelles la lecture des mammographies par le radiologue est plus complexe. Cela est notamment le cas lorsqu’une femme présente des seins denses.

Le sein est en effet composé de trois types de tissus : le tissu graisseux, moins épais, et les tissus glandulaires et fibreux. Avoir des seins denses signifie qu’ils sont composés d’une plus grande quantité de tissus glandulaires et fibreux que de graisseux.

Sur une mammographie, les tissus denses apparaissent en blanc, tout comme les tumeurs. Ceci explique que des seins denses rendent la lecture des images plus difficile.

L’outil d’intelligence artificielle que nous utilisons est formé pour détecter les lésions malignes. Il leur attribue un score qui sert de guide au radiologue pour évaluer si des examens complémentaires sont nécessaires – une biopsie ou une IRM par exemple. L’utilisation de l’IA permet ici une précision diagnostique plus accrue.

Évaluer le risque de développer un cancer du sein

Toujours dans l’idée de rester à la pointe de la technologie, nous avons également fait l’acquisition d’un logiciel d’évaluation du risque. On le sait aujourd’hui, plus un cancer est détecté rapidement et plus les chances de guérison sont importantes.

L’outil se base sur des caractéristiques mammographiques (notamment la densité mammaire) et l’âge de la patiente pour établir un score qui correspond au risque radiologique de développer un cancer du sein sur les deux prochaines années.

Ce score ne s’analyse que dans le cadre d’une anamnèse complète (antécédents personnels et familiaux) et est donc communiqué uniquement au gynécologue. Cela lui permettra ensuite d’établir un suivi personnalisé de la patiente, afin d’identifier plus précocement un éventuel futur cancer.

Quel est le rôle de l’intelligence artificielle en mammographie ?

L’intelligence artificielle est un soutien, un partenaire, dans le travail du radiologue. Il ne vient en aucun cas le remplacer, mais apporte une confiance accrue dans le diagnostic.

La Dre Carolina Walter nous explique comment elle a intégré cette solution dans son quotidien : “Je regarde toujours de prime abord les cas de façon neutre, sans le logiciel, puis ensuite vient une seconde lecture avec l’utilisation d’iCAD.

Je le considère comme un véritable coéquipier au quotidien dans le diagnostic du cancer du sein. Il m’apporte un soutien dans l’évaluation des cas, un filet de sécurité complémentaire que j’apprécie beaucoup.

En résumé, l’intelligence artificielle permet aux radiologues de travailler de façon plus précise et rapide. Mais ne remplace pas l’appréciation du médecin.

Diminuer le taux de faux positifs et de faux négatifs

Dans le protocole de détection du cancer du sein, il n’est malheureusement pas rare d’arriver à des résultats faussement négatifs ou positifs.

Dans le premier cas, les conséquences sont alors un retard dans la détection et dans le traitement de la tumeur. Dans le cas d’un faux positif, cela entraîne une augmentation de la charge de travail des radiologues et un stress non nécessaire pour la patiente.

L’outil d’intelligence artificielle possède une technologie appelée “Deep Learning”. Cela implique que le logiciel est en constante amélioration et que son algorithme est mis à jour régulièrement grâce à ses nouveaux apprentissages. Les erreurs de diagnostic vont donc progressivement diminuer et permettre une plus grande précision.

Qu’est-ce que l’IA change pour la patiente lors de son examen ?

Le déroulement de l’examen reste identique. Il n’est pas plus long, puisque le traitement informatique se fait directement à la fin de l’examen.

Il n’est pas nécessaire de demander explicitement une lecture complémentaire de vos clichés par l’IA. Cela est fait automatiquement, sans surcoût de votre examen.

C’est toujours le médecin qui donne son diagnostic final, selon son évaluation du contexte médical de la patiente (antécédents, contexte clinique, risque générique, etc.).

Le cas particulier du dépistage dans le cadre du programme cantonal

Le centre Medimage est agréé et certifié pour effectuer des mammographies dans le cadre du programme de dépistage cantonal. Sous la supervision de la Fondation genevoise pour le dépistage du cancer, toutes les femmes entre 50 et 74 ans sont invitées tous les deux ans à réaliser une mammographie.

Dans ce cas, les règles sont très spécifiques. Les mammographies sont effectuées dans un centre d’imagerie accrédité. Puis les images sont ensuite envoyées à la fondation de dépistage, après une double lecture par des radiologues accrédités. Dans ce cadre, l’intelligence artificielle n’entre alors pas en jeu pour poser le diagnostic.

Tous gagnants grâce à l’intelligence artificielle

En conclusion, nous pensons que l’intelligence artificielle, utilisée intelligemment, bénéficie autant aux patientes qu’aux gynécologues et aux radiologues. Elle offre de belles perspectives en termes de développement de la médecine de précision et de pose de diagnostics de qualité.

Toute l’équipe du centre d’imagerie médicale Medimage se tient à votre disposition en cas de questions sur cette nouvelle technologie prometteuse. La santé des femmes fait partie de nos priorités, n’hésitez donc pas à nous contacter pour une mammographie, une échographie, une biopsie sous échographie ou une IRM mammaire.

Centre Medimage
Route de Florissant 1
1206 Genève
Tél : 022 347 25 47
info@medimagesa.ch

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