L’infarctus silencieux : un silence qui en dit long

24 mai 2022

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Vous avez souvent entendu qu’un infarctus du myocarde ou crise cardiaque se manifeste par des symptômes très évocateurs : une sensation de douleur dans la poitrine ou dans le bras gauche, un essoufflement, des sueurs ou encore des nausées.

Saviez-vous pourtant que ces accidents cardiaques peuvent également passer totalement inaperçus ? On les appelle alors “infarctus silencieux”. Bien qu’ils n’engendrent aucune gêne pour le patient, il n’est pas moins important de les déceler le plus tôt possible pour éviter tout risque de complication.

La Docteure Deac, médecin cardiologue spécialiste en imagerie non invasive, vous explique comment l’infarctus silencieux se manifeste.

Qu’est-ce qu’un infarctus silencieux ?

L’infarctus silencieux est un véritable problème de santé publique. Un infarctus est dit « silencieux » lorsqu’aucun des symptômes classiques ne se manifeste.

Contrairement aux idées reçues, un tel évènement est beaucoup plus fréquent que ce que l’on pourrait penser. En particulier chez les patients diabétiques qui peuvent souffrir de neuropathie, soit le fait d’avoir une perception réduite de la douleur. Les femmes sont également concernées parce qu’elles ressentent moins souvent les symptômes classiques en présentant préférentiellement des symptômes atténués voire atypiques.

Le rôle de l’IRM cardiaque dans le diagnostic de l’infarctus silencieux

Nous partageons ici le cas d’un patient de 66 ans, fumeur et diabétique, se présentant chez son médecin pour un contrôle annuel sans avoir jamais présenté de symptôme particulier depuis son dernier bilan. L’ECG effectué au cabinet du généraliste montre des modifications nouvelles. Une IRM cardiaque est alors effectuée ; celle-ci confirme la présence d’une cicatrice d’infarctus dans une partie du muscle cardiaque qui, en conséquence, se contracte moins bien.

Image d'une IRM cardiaque montrant la cicatrice d'un infarctus silencieux repéré par la Dre Deac, cardiologue au sein de Medimage
« IRM cardiaque mettant en évidence la cicatrice d’un infarctus silencieux (flèches) ; l’étendue et la localisation de cette cicatrice peuvent être précisément déterminées avec cette méthode depuis de multiples angles de vue ».

En visualisant précisément la localisation et l’étendue de la cicatrice engendrée par un infarctus, l’IRM cardiaque permet d’établir un diagnostic précis et fiable sans devoir recourir à des méthodes irradiantes ou invasives.

La détection précoce d’un infarctus silencieux est essentielle pour adapter au plus vite la prise en charge médicale et espérer ainsi réduire les risques de complications. Ceci est d’autant plus important chez les personnes à haut risque cardiovasculaire.

Quelles sont les conséquences de cette maladie ?

Malgré son caractère asymptomatique, l’infarctus silencieux peut avoir de lourdes répercussions sur la santé de la personne qui en a été victime. On considère en effet qu’il augmente le risque de décès dans les années suivant sa survenue.

Cela est dû notamment au fait qu’en passant inaperçu, l’atteinte cardiovasculaire n’est pas détectée et aucun traitement ou suivi n’est mis en place. En cas d’accident cardiaque, même asymptomatique, il est indispensable d’optimiser la prise en charge du patient ainsi que son traitement en fonction des facteurs de risque du patient : par exemple, instauration d’un régime alimentaire adapté, arrêt du tabac, traitement contre l’hypertension artérielle.

Qui est susceptible de développer une atteinte cardiaque ?

Les personnes à risque sont les mêmes que pour une crise cardiaque classique. Parmi les causes les plus fréquentes, nous pouvons notamment citer :

  • Le stress
  • Le tabagisme
  • L’obésité et le manque d’activité physique
  • Le diabète
  • L’hypertension artérielle

Il est donc important pour ces groupes de personnes à risque de mettre en place un suivi régulier avec leur médecin, afin de détecter rapidement tout changement pouvant suggérer la survenue d’un infarctus silencieux.

En savoir plus sur l’imagerie médicale cardiaque

Si vous souhaitez obtenir des informations sur les maladies cardiovasculaires ou prendre rendez-vous pour un examen, n’hésitez pas à nous contacter. La Dre Monica Deac, spécialiste en imagerie du cœur se tient à votre disposition.

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Tout savoir sur les traumatismes ostéo-articulaires

26 avril 2022

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Le traumatisme ostéo-articulaire est une affection qui suit une blessure, une fracture et qui survient lorsque l’appareil locomoteur est endommagé. Sous la désignation “affections ostéo-articulaires et parties molles”, se retrouvent plus de 150 affections de l’appareil locomoteur. Dans le monde, environ 1,71 milliards de personnes seraient touchées par des affections ostéo-articulaires en 2021 selon l’OMS.

L’imagerie médicale – en premier lieu l’échographie – est un atout majeur dans le diagnostic, la prise en charge ainsi que le suivi de ces traumatismes.

Que sont les traumatismes ostéo-articulaires ?

Les traumatismes ostéo-articulaires sont des affections qui résultent de la détérioration de l’appareil locomoteur. Lorsqu’il est endommagé, il ne peut pas guérir correctement. Cela peut entraîner des douleurs, des raideurs et des déformations. Le traumatisme ostéo-articulaire peut causer des problèmes de mobilisation et rendre difficile l’accomplissement des activités quotidiennes.

Lésions musculo-squelettiques

Les lésions musculo-squelettiques (LMS) sont des pathologies du système musculo-squelettique. Ces lésions peuvent entraîner des pathologies sous-jacentes des muscles, vaisseaux sanguins, tendons, nerfs, ligaments, vertèbres, articulations et tissus mous. 

Les exemples de traumatismes ostéo-articulaires

Il existe de nombreux cas de blessures qui peuvent engendrer des traumatismes ostéo-articulaires. Nous pouvons par exemple citer les fractures de la clavicule, les bursites de l’épaule , les entorses au genou ou à la cheville. Dans tous ces cas, des traumatismes ostéo-articulaires peuvent survenir et détériorer la qualité de vie du patient.

Les symptômes d’un traumatisme touchant la sphère ostéo-articulaire

Les traumatismes ostéo-articulaires se manifestent souvent par l’apparition des symptômes suivants :

  • Douleur
  • Amplitude de mouvement limitée, mobilisation difficile
  • Gonflement ou ecchymose
  • Incapacité à supporter du poids

Une personne qui présente ces symptômes devrait consulter un médecin dès que possible. L’absence de prise en charge peut entraîner des dommages supplémentaires et des problèmes à long terme.

Comment est diagnostiquée cette pathologie ?

Le traumatisme ostéo-articulaire est une affection qui peut avoir un impact important sur le quotidien d’une personne. Un diagnostic et un traitement précoce peuvent souvent améliorer le résultat.

L’imagerie médicale joue un rôle important dans le diagnostic et le traitement des traumatismes ostéo-articulaires. Des techniques d’imagerie telles que le couple radiographieéchographie en premier lieu, puis le scanner et l’IRM peuvent être utilisés pour évaluer plus précisément les dommages. Ces informations peuvent aider les médecins à planifier le meilleur traitement pour chaque individu. L’imagerie médicale est également utile pour suivre l’évolution du traitement et en évaluer les résultats.

Chez Medimage, nous recevons des patients pour des traumatismes ostéo-articulaires après une première consultation chez un médecin généraliste ou dans les suites d’une consultation en centre d’urgence afin de réaliser les examens d’imagerie adéquats. Ces examens serviront à poser un diagnostic grâce à une prise en charge rapide et à diriger au besoin le patient vers un spécialiste.

Quels traitements pour soigner ces affections ?

Le traitement du traumatisme ostéo-articulaire dépend de la gravité de l’affection. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. La physiothérapie et les médicaments peuvent également être utilisés pour traiter un traumatisme ostéo-articulaire.

Ponctions ou infiltrations suite à des traumatismes ostéo-articulaires

Les traumatismes musculo-squelettiques causent souvent des pathologies sous-jacentes des tendons, des bourses, des muscles ou des parties molles. Nous pouvons alors réaliser des ponctions ou infiltrations.

Il est possible d’envisager une ponction d’épanchement articulaire ou d’évacuer un hématome par exemple. Ou de procéder à des injections de corticoïdes, pour soulager rapidement la douleur.  A distance du traumatisme, nous pouvons envisager des visco-supplémentations ou PRP.

En extra ou intra-articulaire, le but est de réduire la douleur ressentie.

Qui est susceptible d’être touché ?

Tout le monde peut être affecté par un traumatisme ostéo-articulaire, mais certains groupes de population sont plus à risque. Il s’agit notamment des personnes qui pratiquent des sports à fort impact, comme le football ou le rugby. Dans notre équipe, nous pouvons compter sur deux radiologues spécialisés dans la prise en charge des sportifs : Dre Besse Seligman et Dr Philippe Kindynis.

Les adultes plus âgés sont également plus exposés au risque de traumatisme ostéo-articulaire, en raison des changements liés à l’âge dans les os et les articulations. Un âge avancé amène également à des fractures plus probables dues aux chutes fréquemment rencontrées.

En savoir plus sur les traumatismes ostéo-articulaires

Si vous souhaitez obtenir des informations supplémentaires sur les traumatismes ostéo-articulaires ou prendre rendez-vous pour un examen, n’hésitez pas à nous contacter.

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Qu’est-ce que la valvulopathie ?

2 février 2022

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La valvulopathie est une maladie du cœur qui touche les valves cardiaques. Ces dernières peuvent se déformer ou s’user, ce qui perturbe le flux sanguin et peut alors entraîner des problèmes tels qu’une insuffisance cardiaque.

L’imagerie médicale est un outil indispensable pour diagnostiquer une valvulopathie. Il existe différentes méthodes d’imagerie qui permettent de visualiser les dégâts sur la valve cardiaque et notamment l’état des tissus pulmonaires.

Anatomie du cœur

Le cœur est un organe dont le rôle est de faire circuler un sang riche en oxygène dans le corps. Il est constitué de quatre parties, les ventricules et les oreillettes gauches et droites, qui laissent circuler le sang dans un sens unidirectionnel.

Ces différentes zones, ou cavités, sont reliées entre elles par une valvule : une sorte de clapet dont le rôle est de contrôler le passage du sang. Le cœur humain en possède quatre : la valve tricuspide, la valve mitrale, la valve pulmonaire et la valve aortique. Ensemble, elles veillent à ce que le sang circule dans le bon sens et empêchent le reflux dans le cœur à chaque battement.

On parle de valvulopathie quand ces valvules ne peuvent plus fonctionner correctement.

Illustration d'un cœur pour expliquer la valvulopathie selon Medimage

Comment se forment les valvulopathies ?

La valvulopathie la plus fréquente commence généralement par une accumulation de calcium dans le cœur, ce qui entraîne une rigidité ou un rétrécissement de la valve. Cela peut gêner la circulation en empêchant le flux vers l’avant ou le flux vers l’arrière à travers une valve particulière.

Elles surviennent essentiellement suite au vieillissement des valves cardiaques, mais peuvent également être la conséquence de pathologies antérieures ou de facteurs génétiques.

Quelles sont les conséquences d’une valvulopathie ?

La valvulopathie peut entraîner plusieurs problèmes :

Sténose

La sténose valvulaire est un type courant de valvulopathie. Elle se produit lorsque l’accumulation de calcium provoque un rétrécissement de l’ouverture d’une valve, ce qui rend difficile l’écoulement du sang dans cette zone. La valvule ne s’ouvre alors pas assez ce qui réduit le débit sanguin.

Régurgitation

La régurgitation valvulaire est un autre type courant de valvulopathie cardiaque. Lorsque les valvules régurgitent, elles ne se ferment plus correctement, refluant le sang en arrière dans le cœur après chaque battement.

Prolapsus

Le prolapsus valvulaire se caractérise par le déplacement inhabituel des feuillets des valves cardiaques. La valvule se referme mal et le cœur pompe le sang moins efficacement.

Il peut arriver que plusieurs mécanismes entrent en cause : on parle alors de polyvalvulopathie.

Quels symptômes doivent alerter ?

La valvulopathie est souvent diagnostiquée à un stade avancé, lorsque les symptômes se font ressentir. Non traitée, elle peut entraîner des complications sérieuses. C’est pourquoi il est important d’en connaître les principaux signes.

Les valvulopathies peuvent provoquer un certain nombre de symptômes différents, en fonction des valvules touchées et de la gravité de l’atteinte. Voici les plus courants :

  • L’essoufflement
  • Les palpitations cardiaques (lorsque le cœur bat trop vite, trop lentement ou de façon irrégulière)
  • Les douleurs thoraciques
  • La perte de connaissance, les étourdissements
  • La fatigue
  • L’enflement de certaines parties du corps, par exemple les pieds

Diagnostiquer la valvulopathie grâce à l’imagerie médicale

Ces symptômes sont faciles à confondre avec les effets de l’âge ou d’autres affections mineures. En cas de doute, il est donc essentiel de procéder à des examens complémentaires.

Plusieurs examens peuvent être préconisés afin de rapidement apporter un suivi médical adapté à chaque cas. 

Il peut alors s’agir par exemple d’une radiographie thoracique, effectuée par un radiologue ou d’une échographie réalisée par une cardiologue dans son cabinet. 

Afin de poser un diagnostic précis sur la valvulopathie et sa gravité, le cardiologue peut également prescrire une IRM cardiaque. Ce type d’imagerie à haute définition permet effectivement de voir les détails du tissu cardiaque en mouvement et de préciser le diagnostic.

Chez Medimage, nous avons la chance de compter au sein de notre équipe la docteure Deac, médecin cardiologue FMH et spécialisée dans l’imagerie du cœur. Elle s’est notamment formée à l’IRM cardiaque, discipline encore peu disponible en Suisse. Découvrez son parcours et sa vision de l’imagerie cardiaque.

Qui peut être touché par la valvulopathie ?

La valvulopathie cardiaque est plus fréquente chez les adultes de plus de 65 ans, mais elle peut toucher des personnes de tout âge. 

On constate une augmentation régulière du nombre de cas due à l’allongement de la durée de vie.

Chez les plus jeunes, c’est une affection qui reste rare et principalement congénitale.

Certains facteurs sont considérés comme aggravants, tout comme dans d’autres maladies cardiaques : tabac, surpoids, excès de cholestérol.

Peut-on soigner une valvulopathie ?

Une valvulopathie non traitée peut entraîner des complications sérieuses : insuffisance ou hypertrophie cardiaque, hypertension pulmonaire, accident vasculaire cérébral.

Les valvulopathies peuvent être légères, modérées ou graves. Elles nécessitent dans tous les cas un suivi adapté pour éviter toute aggravation.

Heureusement, la valvulopathie est une affection relativement courante et bien connue. Elle bénéficie par conséquent de nombreux traitements :

  • Les médicaments traitant les problèmes de valvules sont le plus souvent des diurétiques, des bêtabloquants ou des antiarythmiques.
  • Certaines formes sérieuses peuvent nécessiter une intervention pour corriger les défauts de la valvule et éviter l’usure du cœur.
  • Dans les cas les plus complexes, il est possible de procéder au remplacement de la valvule défaillante par une prothèse valvulaire artificielle.

Votre médecin déterminera la meilleure forme de traitement de la valvulopathie en fonction de vos symptômes, des résultats de l’imagerie médicale et de la gravité de votre état. 

Conclusion

La valvulopathie est une affection qui doit être suivie régulièrement une fois diagnostiquée ; grâce à la performance des techniques d’imagerie médicale et des traitements spécialisés, les chiffres de mortalité dus à des valvulopathies sont en constante diminution depuis 20 ans.

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Le score calcique coronaire : à quoi ça sert ?

19 janvier 2022

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Actuellement, le risque de mortalité dû aux maladies cardiovasculaires reste majeur en Europe. Parmi les facteurs sous-jacents favorisant le développement de ces maladies, on retrouve l’alimentation, l’inactivité physique, les facteurs génétiques ainsi que l’obésité ou le surpoids.

Afin de prendre des mesures adéquates dans une optique de prévention ou de traitement de ces maladies du cœur, l’évaluation du risque cardiovasculaire peut s’avérer primordiale. Son recours permet de calculer la probabilité de survenue d’une maladie cardiovasculaire ainsi que d’un accident vasculaire chez un patient asymptomatique. Ainsi, ce bilan vise à assurer une prise en charge globale du patient.

Le dépistage de maladies cardiaques

Le cœur est une pompe musculaire très puissante qui bat en moyenne 1,16 fois par seconde, soit plus de 100’200 fois par jour. Il propulse plus de 10’000 litres de sang dans le corps, approvisionnés par les artères coronaires. Et, si ces dernières sont fortement sténosées ou obstruées, le sang aura du mal à parvenir au cœur ou au cerveau. Dès lors, le cœur ne sera pas suffisamment irrigué, il va manquer d’oxygène et de nutriments. Ce trouble va entraîner un risque accru de maladies cardiovasculaires telles que les suivantes : 

·       L’athérosclérose

·       Les troubles du rythme cardiaque

·       L’hypertension artérielle

·       L’infarctus du myocarde

·       L’insuffisance cardiaque

·       Les accidents vasculaires cérébraux

Évaluation du risque cardiovasculaire

Grâce à l’évaluation du risque cardiovasculaire, par le biais d’un scanner cardiaque, il est possible de diagnostiquer certaines pathologies du cœur et des artères. Ce dernier va fournir des images de qualité avec une performance diagnostique élevée. Plus concrètement, le CT cardiaque va permettre au radiologue d’entrevoir l’étendue de vos dépôts athéromateux calcifiés au niveau des parois des artères du cœur, soit les coronaires.

Ce scanner est réalisé sans injection de produit de contraste.

Le score calcique quantifie les lésions d’athérome calcifié, mais il existe une corrélation entre l’importance des lésions calcifiées et celle des lésions non-calcifiées. Il est donc un bon indicateur de la charge athéromateuse coronaire totale.

Ainsi, cette évaluation de la quantité des dépôts observés dans la paroi des vaisseaux irriguant le cœur va permettre d’évaluer le risque d’accident cardiaque.

Qu’est-ce que l’athérome coronaire ?

Le corps humain est composé de deux artères principales qui prennent naissance dans l’aorte et qui vascularisent le muscle cardiaque, soit l’artère coronaire droite et l’artère coronaire gauche.

L’accumulation de corps gras, de cholestérol, ainsi que d’autres substances des parois artérielles va développer ce que l’on nomme des plaques d’athérome. Il s’agit d’un tissu pathologique constitué de tissus fibreux, de graisse et de calcium qui va obstruer partiellement ou totalement ces vaisseaux. 

Calculé par le biais d’un scanner thoracique, en unités Agatston, le score calcique permet de dépister des maladies cardiaques et coronariennes ainsi que d’établir le risque d’événements cardiovasculaires comme l’angine de poitrine ou l’infarctus.

Comment interpréter les résultats du score calcique ?

Si le score calcique est peu élevé voire nul, votre risque cardiovasculaire sera faible car vous n’avez probablement pas, ou peu, d’athérome coronaire.

En revanche, si le score devait être compris entre 100 et 400, cela traduirait la présence d’une athéromatose coronaire débutante, faisant ainsi augmenter le risque cardiovasculaire à un niveau moyen. Il est important de faire en sorte que ces dépôts n’augmentent pas (hygiène de vie à améliorer ou traitement dédié).

Au-delà, d’un score de plus de 400, votre risque cardiovasculaire sera très élevé compte tenu des nombreuses lésions athéromateuses se trouvant dans vos artères. Ce qui peut avoir des conséquences importantes sur l’irrigation de votre cœur. D’autres examens seront probablement nécessaires pour votre prise en charge.

Les personnes à risque

Le score calcique peut s’avérer utile dans certaines situations et pour certains groupes d’individus à risque tels que :

Les patients aux antécédents familiaux 

Les patients ayant un parent avec des facteurs de risques cardio vasculaire élevés peuvent être considérés comme personnes à risque. En complément d’un bilan sanguin, un score calcique peut s’avérer adéquat. 

Les patients atteints de diabète, hypertension, hypercholestérolémie

Les diabétiques sont considérés comme à haut risque cardiovasculaire, en particulier si l’on associe cette pathologie à d’autres facteurs tels que le tabagisme, l’hypertension artérielle, la sédentarité, le stress ou l’excès de cholestérol. Les complications cardiaques telles que la coronaropathie ou l’ischémie myocardique sont souvent silencieuses et devraient faire l’objet d’une attention toute particulière en raison du risque non négligeable de morbi-mortalité.

Les sportifs asymptomatiques

Les sportifs présentent moins de mortalité cardiovasculaire qu’une population sédentaire. Néanmoins, lors d’un effort conséquent et intense tel que la course à pied ou le vélo, ce risque augmente transitoirement. Ainsi, la mesure du score permettrait de préciser davantage le risque individuel de survenue d’événements ischémiques coronaires tels l’angine de poitrine ou l’infarctus du myocarde.

Les patients plus jeunes

En dehors de ceux présentant des antécédents familiaux, un score calcique élevé chez les patients âgés de 35 à 45 ans avec des facteurs de risque précoces tels que la dyslipidémie (concentration très élevée de lipides dans le sang), ou l’hypertension artérielle, permettrait de démasquer un risque cardiovasculaire non objectivé par d’autres moyens.

L’identification du score calcique est ainsi proposée à des patients au profil varié. C’est un examen non invasif et rapide.

Opter pour une bonne hygiène de vie

Un score calcique élevé peut être lié à une hygiène de vie qui favorise la formation de plaques sur les parois des artères coronariennes ou à une maladie congénitale. De ce fait, les fumeurs, les personnes dont l’alimentation est grasse ou peu équilibrée, les sédentaires et les personnes en surcharge pondérale sont généralement sujettes à des scores plus élevés que celles dont l’hygiène de vie est adéquate.

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Le cancer du côlon et du rectum : du diagnostic au traitement

30 novembre 2021

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Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes après le cancer de la prostate et le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein. La fréquence du cancer colorectal augmente dès 50 ans dans les deux groupes. En Suisse, on recense chaque année plus de 4’500 nouveaux cas et 1’650 décès.

Bien qu’il touche les deux populations, sa prévalence est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Le mois consacré à la prévention et à la sensibilisation des populations est le mois de novembre, mais la vigilance reste de mise toute l’année.

Découvrons ensemble de quoi il s’agit et dans quel contexte il est préconisé de faire un dépistage.

Le fonctionnement de l’appareil digestif 

Lorsque vous ingérez des aliments, ces derniers traversent l’œsophage, l’estomac puis l’intestin grêle, soit le principal site de la digestion des nutriments. Ce processus s’achève dans le côlon. C’est à cet endroit qu’une grande partie du liquide des aliments partiellement digérés est absorbé jusqu’à obtenir des selles semi-solides.

Situé dans l’abdomen entre l’intestin grêle et le rectum, le côlon est également l’une des parties composant le tube digestif. Il forme avec le caecum et le rectum, le gros intestin. Il est composé de plusieurs couches dont les fonctions consistent à : 

  • stocker et brasser les aliments qui n’ont pas été digérés grâce à des mouvements de contraction,
  • sécréter du mucus intestinal, substance épaisse et visqueuse qui protège la muqueuse et joue le rôle de barrière protectrice contre les germes et les toxines,
  • digérer et éliminer les matières indigestes grâce à la flore intestinale, composée de plus de 10 milliards de bactéries regroupées sous 400 espèces différentes,
  • absorber l’eau et certaines vitamines retenues au sein des matières indigestes,
  • et empêcher le retour des matières vers l’intestin grêle.

Ainsi, le tractus digestif peut être le siège de plusieurs pathologies telles que le syndrome du côlon irritable, les maladies inflammatoires chroniques, le cancer du côlon, etc.

Le cancer du côlon ou cancer colorectal

Le cancer du côlon se développe le plus souvent dans la muqueuse du côlon. Il résulte d’une modification lente et continue de la croissance de certaines cellules, appelées polypes. Initialement petits et bénins, ils peuvent évoluer en tumeur cancéreuse, dénommée adénocarcinome, au bout d’un certain nombre d’années. Toutefois, la majorité des polypes restent bénins et ne se transforment pas en cancer.

Parmi les facteurs de risque qui peuvent favoriser l’apparition d’une tumeur cancéreuse du côlon se trouvent les antécédents familiaux, une alimentation pauvre en fibres, une consommation excessive de viandes rouges ou transformées telles que la charcuterie, l’inactivité physique, le surpoids, ainsi que le tabac et l’alcool.

Quels sont les symptômes possibles du cancer du côlon ou du rectum ?

Les principaux signes d’un éventuel cancer du côlon reposent sur la modification des habitudes de défécation, la présence de sang dans les selles, l’apparition de douleurs ou de crampes ainsi que l’alternance d’épisodes de constipation et de diarrhée.

En présence de tels symptômes, il est préconisé d’en informer votre médecin. Toutefois, les personnes présentant un risque élevé lié à des antécédents familiaux nécessitent un suivi personnalisé. Attention néanmoins, les symptômes sont parfois longs à apparaître et dépendent de la progression de la maladie.

Le dépistage des cancers colorectaux

Les personnes âgées de 50 ans et plus constituent une population à risque. C’est pourquoi il est recommandé d’effectuer un dépistage dès cet âge. Ce dernier permet de dépister la maladie à un stade débutant, soit avant l’apparition de symptômes, et d’augmenter ainsi les chances de guérison complète. 

Deux types de tests de dépistage sont principalement recommandés en Suisse :

  • la recherche de sang dans les selles
  • la coloscopie

La coloscopie optique

Il s’agit d’un outil de diagnostic très efficace en ce qui concerne le cancer du côlon et du rectum. À l’aide d’un endoscope rectal, tube muni d’une petite caméra, le médecin va observer minutieusement les différentes parties qui constituent le côlon et le rectum. Elle est réalisée le plus souvent par un gastro-enterologue.

En cas de suspicion de cellules anormales, des prélèvements de tissus peuvent être effectués afin de confirmer le diagnostic. Dès lors, on parlera de biopsie colorectale

Néanmoins, la coloscopie n’est pas toujours aisée (en cas de colon trop long ou même obstrué, coudé) ou simplement pas toujours jugée nécessaire au regard de la procédure à mettre en place.

Une autre solution peut alors être envisagée : la colonoscopie virtuelle effectuée dans un centre d’imagerie médicale par un radiologue. 

Qu’est-ce qu’une colonoscopie virtuelle ?

Il s’agit d’un examen par scanner nécessitant une préparation préalable chez soi (régime alimentaire et préparation orale pour nettoyer l’intestin). On insuffle ensuite du CO2 (par une petite canule ) dans le côlon qui se dilate doucement. Moins invasif qu’une coloscopie optique, cela permet de pouvoir visualiser en 3D l’intérieur du côlon.

En outre, elle détecte des polypes de petites tailles,  ≥  d’environ 5 à 7 millimètres. Cet examen peut aussi visualiser en même temps les autres organes de l’intestin, et peut donc permettre un bilan de dépistage élargi. Par contre, aucune biopsie ne peut être effectuée puisqu’il n’y a pas d’instrument dans le côlon.

En savoir plus sur le scanner à Genève ou le scanner médical.

Les méthodes thérapeutiques pour soigner les cancers du côlon et du rectum

Plusieurs méthodes peuvent être envisagées. Le traitement dépend du stade de la maladie. Lorsqu’elle est dépistée à un stade suffisamment précoce, la résection de la tumeur du côlon offre de bonnes chances de guérison à condition que la tumeur ne se soit pas propagée dans l’intestin et qu’il n’y ait pas de métastases. Cette intervention chirurgicale consiste à retirer la section affectée du côlon, y compris celles qui sont adjacentes par mesure de sécurité, ainsi que les zones de drainage lymphatique. 

Lorsque le stade est avancé, le traitement chirurgical sera dès lors associé à une radiothérapie ou une chimiothérapie

Comment garder votre côlon en bonne santé ? 

Comme vu précédemment, le côlon joue un rôle important dans notre organisme puisqu’il est chargé de conclure le processus de digestion et d’éliminer les matières non digérables notamment. Pour prévenir le risque de cancer du côlon, nous vous préconisons de respecter une bonne hygiène de vie. Et ceci passe par la pratique régulière d’une activité sportive, une alimentation saine et équilibrée, une consommation raisonnée d’alcool, de viandes rouges et de graisses d’origine animale au profit d’un régime riche en fibres.

En savoir plus 

Le centre d’imagerie médicale Medimage se tient à votre disposition pour tout renseignement complémentaire ainsi que pour une prise de rendez-vous de colonoscopie virtuelle au besoin. Nous sommes composés de médecins radiologues hautement qualifiés pouvant assurer une prise en charge de qualité. N’hésitez pas à nous contacter.

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Dr Kindynis partage sa position sur la vaccination contre la Covid-19

26 novembre 2021

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En 1918, la question ne se posait même pas puisque le vaccin n’existait pas.

Au moment même où nous entamons notre 3ème année de pandémie de la Covid-19, et que l’on parle de 5ème vague, il se trouve encore des « anti-vaccins », des « anti-masques », des « anti-gestes barrières », des « anti-pass » et pour tout dire des « anti-tout » sous prétexte de libertés individuelles, de sécurité vaccinale, d’effets secondaires et autres billevesées.

Avant d’aborder le sujet, faisons un détour sur l’Histoire, celle de la grippe espagnole.

Grippe espagnole (mars 1918 – mi-avril 1919) ? Un nom trompeur !

La grippe dite « espagnole » s’est répandue en 3 vagues successives, de mars 1918 à avril 1919, la 2ème vague (en raison d’un mutant, déjà !), de septembre à décembre 1918, étant la plus meurtrière.

La ville de Paris est particulièrement touchée en comptabilisant 616 morts recensés pour la seule semaine du 6 au 12 octobre.

Bien que cela soit encore contesté (les pays asiatiques ne tenaient pas de registre statistique et la microbiologie en 1918 était peu développée), les historiens ont identifié le patient zéro aux États-Unis, le 4 mars 1918, en la personne d’un certain Albert Gitchell, appelé sous les drapeaux.

Assigné à la cuisine d’un camp militaire au Kansas, (poste stratégique, s’il en est), il va favoriser la propagation du virus, auprès de jeunes soldats américains réunis trois mois, à raison de 50’000 à 70’000 individus, avant de traverser le pays et de prendre la mer pour l’Europe. Un cluster géant en quelque sorte.

La grippe espagnole

  • Première vague de pandémie entre mars et juillet 1918.
  • Seconde vague, la plus meurtrière, de fin août à novembre 1918.
  • Troisième vague et dernière de l’hiver au printemps 1919.
  • La grippe atteint l’Espagne, pays neutre, en mai 1918. La presse espagnole est la première à en décrire les effets. L’Espagne n’est pas du tout à l’origine de la pandémie.
  • À l’échelle mondiale, la grippe espagnole serait responsable de 20 à 50 millions de morts. Des évaluations récentes, atteignent jusqu’à 100 millions.
  • Les « anti-masques » avaient déjà leur Ligue, qui parvint à faire lever cette obligation en février 1919, lors de la seconde vague d’infections dans la ville !

En trois semaines, 1100 hommes sont grièvement malades. Près de 40 trouvent la mort.

Le 29 septembre 1918, 9000 soldats américains sont entassés dans un paquebot, à l’hygiène douteuse, en partance pour l’Europe. “Un navire virus”, résume le Docteur Michael Bresalier de l’Université de Swansea.

Le premier mort est enregistré sur le bateau dès le lendemain. Lorsqu’il accoste 10 jours plus tard en France, 2000 passagers sont sérieusement malades et près d’une centaine sont morts.

La grippe se répand alors comme une traînée de poudre, en se propageant notamment librement dans les tranchées de la ligne de front au sein de soldats affaiblis, dans la promiscuité la plus totale.

Le virus suit également les routes et les chemins empruntés par les soldats. En à peine 100 jours, à la mi-juin 1918, le nombre de cas grimpe à 130 millions !

Les Etats-Unis et l’Europe de l’Ouest (Grande-Bretagne, France, Suisse romande, Allemagne, Belgique, Pays-Bas) sont touchés. Presque tous ces pays sont en guerre et censurent les informations sur la maladie, afin de ne pas affecter le moral des troupes et des populations.

Aussi, quand en mai 1918 la grippe atteint l’Espagne, pays neutre, la presse espagnole est la première à en décrire les effets.

C’est pour cette raison que l’épidémie a souvent été qualifiée en Europe de « grippe espagnole », sauf en Espagne où elle porte le sobriquet de « Soldat napolitain ».

Ce virus n’a donc rien d’espagnol !

À partir de début novembre 1918, le virus se répand très vite dans toute l’Afrique, l’Amérique latine et notamment le Brésil, les Indes, la Chine ainsi qu’en Océanie.

Seule l’Australie, qui est en mesure d’appliquer très tôt, une quarantaine rigoureuse et des gestes barrières, est dans un premier temps épargnée. Elle sera malheureusement rattrapée par la pandémie, en levant ces interdictions trop tôt !

Le virus de la grippe espagnole : aperçu

Pour simplifier, il existe trois types de virus influenza, responsables de la grippe, appelés A, B et C. Les virus A et B sont responsables des épidémies de grippe saisonnière.

Les virus de type A sont nommés en fonction des protéines H et N présentes, allant de H1 à H18 et de N1 à N11. Ainsi, les sous-types trouvés dans les infections humaines peuvent être les virus H1N1 ou H3N2.

Les réservoirs de la grippe A circulent chez différents animaux, oiseaux et mammifères (porcs…), alors que les virus B et C sont essentiellement présents chez l’Homme.

La variabilité du virus est due à des mutations, mais aussi à des réassortiments et échanges génétiques entre souches (aviaires, porcines et humaines) lorsqu’une même cellule est infectée par deux virus.

La pandémie mondiale la plus meurtrière connue à ce jour est celle de la « grippe espagnole » (virus de la grippe A, sous-type H1N1) due à une souche particulièrement virulente et contagieuse qui s’est répandue de mars 1918 à avril 1919.

Avec les grippes précédentes, seuls 1 % des grippés présentaient des complications pulmonaires plus ou moins graves et, parmi ceux-ci, seuls 1% des cas étaient mortels.

Aussi, ce fut près de 15 à 30 % des grippés qui présentèrent des complications pulmonaires, et environ 10 % de ces cas eurent une issue fatale, c’est-à- dire jusqu’à 300 fois plus de morts que les grippes précédentes.

Une spécificité de cette grippe est que le taux de mortalité a été anormalement haut pour la tranche d’âge de 20 à 40 ans. Elle tua principalement de jeunes adultes, 99 % des décès étant survenus avant soixante-cinq ans et plus de la moitié entre vingt et quarante ans.

Des témoignages tels que “De grands gaillards en bonne santé meurent dans les trois jours”, ou encore “Les enfants tombent un à un derrière leur pupitre comme si on les avait empoisonnés” attestent de la gravité de la situation.

L’atteinte préférentielle d’adultes jeunes pourrait s’expliquer par une relative immunisation des personnes plus âgées ayant été contaminées auparavant par un virus proche. Le Pr Julien Besançon dans son livre nommé : ” Les jours de l’homme ” situe très précisément la date de cette immunisation. Il s’agit de l’épidémie de « grippe pneumonique » de 1885-1889 qui, à l’hôpital de la Pitié où il était interne, tua 2 malades sur 3.

La majorité des décès firent suite à des surinfections, notamment des pneumonies bactériennes, mais le virus tua aussi directement, en causant des hémorragies, des œdèmes pulmonaires massifs ainsi qu’une réaction immunitaire excessive (« orage cytokinique ») dépassant les possibilités thérapeutiques de l’époque.

La plupart des personnes décédées sont mortes étouffées dans leurs expectorations, qui regorgeaient souvent de sang.

La science et les politiques à l’épreuve

En 1918 et 1919, les scientifiques ne parviennent pas à isoler le virus. Ils pensaient même que cette grippe était d’origine bactérienne. Ce n’est qu’en 1930 que l’on comprend qu’il s’agit d’un virus. Il faudra attendre encore 2005 et l’exhumation de cadavres inuits et norvégiens conservés dans le pergélisol (sol gelé des pays nordiques) pour que le génome soit séquencé.

À la suite de la grippe espagnole, des campagnes de prévention en matière d’hygiène sont lancées. En Suisse, elles interviennent fin 1919.

Cette pandémie a fait prendre conscience de la nature internationale de la menace des épidémies et maladies, et des impératifs de l’hygiène et d’un réseau de surveillance pour y faire face.

En 1922, suite à cette épidémie, la Société des Nations (SDN), ancêtre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), crée le Comité de la santé et l’Organisation d’Hygiène.

Combien de morts sont imputables à la grippe espagnole ?

La grippe espagnole est la pandémie la plus meurtrière de l’histoire. Elle devance la “peste noire” de 1347 à 1350, pandémie jusqu’alors la plus violente jamais connue, qui a elle seule aurait fait environ 34 millions de victimes.

Les Etats-Unis comptabiliseraient 549 000 décès, l’Allemagne 426 000, le Royaume-Uni 153 000, la France 400 000, l’Inde 18,5 millions, la Chine de 4 à 9,5 millions, le Japon, 250 000, l’Afrique 2,5 millions.

Le bilan en Europe occidentale s’élèverait à 2,3 millions de morts (pour 14 pays) et vraisemblablement plus de 4 millions pour l’ensemble de l’Europe en comprenant l’Autriche- Hongrie, les autres pays d’Europe orientale, et la Russie.

En Suisse, le virus a fait 25’000 morts, selon l’étude publiée en 2018 par l’Office fédéral de la statistique.

À l’échelle mondiale, la grippe espagnole serait, selon l’Institut Pasteur, responsable de 20 à 50 millions de morts. Des évaluations récentes, atteignent jusqu’à 100 millions.

Cette “Grande Tueuse“, dans l’ensemble du monde, a fait plus de victimes que la Première Guerre mondiale qui a provoqué 9 à 10 millions de morts en quatre ans, y compris les victimes civiles.

La grippe espagnole a frappé plus massivement les pays n’ayant pas ou peu participé au conflit.

Par un étonnant mélange de fin de Première Guerre mondiale, d’essor économique et d’euphorie, la grippe espagnole est longtemps restée un simple épiphénomène refoulé de l’inconscient collectif.

La grippe A (H1N1) est réapparue entre 2009 à 2010, sous une forme nettement atténuée, avec un taux de complications sévères de l’ordre de 2 à 3 ‰, analogue à celui des grippes saisonnières. Dans la plupart des cas, les malades ne présentent que des symptômes bénins et leur guérison est rapide et complète.

Devant l’ampleur de l’épidémie, l’OMS a qualifié la situation de pandémie le 11 juin 2009. En août 2010, le monde entre en période post-pandémique selon l’OMS. Cependant, il ne s’agit que de l’alerte, le virus circule toujours abondamment autour du globe.

Les personnes âgées ont connu des souches similaires dans les années 1950 et en ont conservé pour la plupart une bonne résistance. Cette grippe circule donc beaucoup plus aisément chez les jeunes.

Gestes barrières et autres mesures : leçons de la grippe espagnole

La grippe fut l’occasion de déployer certains gestes barrières comme le lavage des mains, le port du masque notamment dans les transports publics, l’interdiction des attroupements, la mise en quarantaine, la fermeture d’écoles, l’interdiction de services religieux, la fermeture de divertissements publics, des consignes de rester chez soi, l’interdiction de cracher dans la rue, et l’interdiction de l’affluence dans les commerces.

Vous pouvez voir sur internet des images venues d’un autre temps, mais tellement d’actualité, telles ce poinçonneur, en 1918, qui ne laisse pas monter les passagers non munis de masques dans les transports en commun à Seattle, les forces de l’ordre équipées de masques, également à Seattle, ou encore le personnel de la Croix Rouge portant des masques de protection à Saint- Louis.

Malheureusement, les réglementations des gestes barrière variaient selon les régions et les pays. Aux États-Unis par exemple, la ville de Seattle se protégea plus que Philadelphie, tandis qu’à San Francisco une controverse apparut autour de l’obligation de porter des masques, culminant dans la Ligue anti-masque qui parvint à faire lever cette obligation en février 1919, lors de la seconde vague d’infections dans la ville !

Les temps changent, la science fait des progrès considérables, mais il est surprenant de constater à quel point la nature humaine reste fondamentalement la même. Il y a toujours des opposants, des réticents, des résistants, des méfiants, des « neinsager », alors même que le sujet principal est de sauver des vies humaines.

Origine de la Covid-19

Les coronavirus présents chez l’homme et chez l’animal possèdent un génome à ARN, et sont entourés d’une capsule de protéines en forme de couronne qui leur valent leur nom.

Médicalement, on distingue deux groupes de coronavirus touchant l’être humain : les coronavirus peu pathogènes, et les coronavirus hautement pathogènes, dont on ne connaissait que deux représentants jusque-là, le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS-Cov en français ou SARS-Cov en anglais) et le coronavirus du Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV). En 2003, le SRAS avait infecté environ 8000 individus, causant la mort de 800 personnes dans le monde.

Le patient zéro, de cette nouvelle maladie infectieuse respiratoire que l’on appelle aujourd’hui la Covid-19 (Corona Virus Disease 2019), remonte à fin novembre – début décembre 2019, c’est-à-dire il y a exactement 2 ans. Il s’agissait à l’époque d’une épidémie de pneumonie apparue dans un marché d’animaux vivants à Wuhan, (province de Hubei, Chine).

Une transmission d’origine animale serait à l’origine de cette épidémie, qui s’est rapidement transformée en pandémie dès le début de l’année 2020.

Le 9 janvier 2020, la découverte d’un nouveau coronavirus a été annoncée officiellement par les autorités sanitaires chinoises et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce virus appelé SARS-CoV-2, est différent du virus SARS-CoV responsable de l’épidémie de SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) en 2003. Il est également différent du virus MERS-CoV responsable d’une épidémie évoluant depuis 2012 au Moyen-Orient.

De l’interdiction de pratiquer

Coup de tonnerre le 13 mars 2020, l’ordonnance fédérale 2 COVID-19 arrête que les cliniques, les cabinets médicaux et dentaires doivent renoncer à tous les traitements et interventions médicaux non urgents.

Cette mesure va persister quelques semaines. De toutes les mesures de protection prises pour la lutte anti-Covid-19, cette dernière est de loin la plus surprenante et même la plus inédite.

À ma connaissance, jamais une telle mesure a été prise alors que la liste des pandémies est extrêmement longue, remontant pour certaine à l’Antiquité.

Sans être exhaustif, il y a eu la peste, le choléra, le typhus, la tuberculose, la variole, les parasitoses dont la malaria et les maladies sexuellement transmissibles (MST), dont notamment le SIDA (qui serait responsable depuis 1981 de la mort de plus de 32 millions de personnes) et la syphilis qui ont fait des ravages considérables.

Je me souviens avoir lu quelque part l’histoire de ces ORL ayant contracté une syphilis dite « imméritée » en recevant dans l’œil des postillons de patients infectés.

Tout le monde a en mémoire le Docteur Li Wenliang, ophtalmologue à l’Hôpital central de Wuhan, Chine, décédé en février 2020 de complications respiratoires, trois semaines après avoir contracté la COVID-19. Il avait 34 ans, laissant derrière lui sa femme, enceinte de leur deuxième enfant. Ce donneur d’alerte avait tenté d’avertir les autorités sur la situation fin décembre, mais avait été arrêté et accusé d’avoir diffusé des rumeurs, avant d’être réhabilité fin janvier.

J’ai un ami, de très longue date, depuis plus de 30 ans, médecin, travaillant pour l’OMS, spécialisé dans la lutte anti-malaria. À ce titre, il a vécu, avec femme et enfants, comme expatrié, pendant des années dans différents pays d’Afrique et d’Asie. De retour au siège, à Genève, sous prétexte d’une recrudescence des cas de malaria liés à la maladie à Virus Ebola, en Afrique de l’Ouest, qui a sévi entre 2014 et 2016, il a revêtu sa combinaison intégrale et a participé pendant quelques jours, en personne, au triage des malades. Le connaissant, je n’ai pas été fondamentalement surpris, mais ce choix, qui pour lui était l’évidence même, m’a laissé pantois. Rien ne l’obligeait, fondamentalement, à être au cœur du réacteur.

Pour information, le virus Ebola appartient à la famille des Filoviridae (filovirus), encore un autre virus, qui fort heureusement n’est pas (encore) parvenu jusqu’à nous.

Oui, la pratique de notre métier peut être mortelle, non seulement pour les médecins, mais aussi pour l’ensemble du personnel soignant auquel il faut rendre hommage. Sur les 742 infirmières mobilisées en 1918, 69 ont perdu la vie, victimes de la grippe espagnole, soit près de dix pourcents.

Aux dires d’un directeur d’un grand groupe suisse, propriétaire de nombreux cabinets médicaux (radiologiques et autres), certains médecins ont refusé de pratiquer. Même si ces derniers sont minoritaires, je pense qu’ils devraient profondément revoir les motivations qui les ont conduits à pratiquer ce métier.

La non-urgence est définie comme ce qui peut être différé sans préjudice autre que mineur. Comment peut-on l’anticiper ? Est-ce au patient de déterminer s’il a urgence ou non ? À moins qu’il présente de très sérieuses connaissances médicales, la réponse est non ! La vraie urgence est rare dans la pratique ambulatoire parce que notre métier consiste justement à éviter qu’elle ne survienne.

Ce n’est pas parce qu’il y a pandémie, que l’émergence des cancers s’arrête ou que les maladies chroniques cessent de se décompenser. C’est ce que l’on appelle des victimes collatérales. Elles ne rentrent pas dans les statistiques, ou très difficilement, raison pour laquelle nos autorités ont pu les ignorer.

Ce n’est pas notre point de vue, chaque vie compte et il n’y en a pas de plus précieuse que d’autre.

Interdire aux médecins et à leurs collaborateurs de pratiquer pendant une pandémie et laisser au patient le soin de décider ce qui est urgent ou non, avec des hôpitaux engorgés, quelle absurdité ! En ce qui me concerne, et je ne suis pas le seul, j’ai profondément été choqué de cette décision.

C’est notre métier et nous sommes formés pour nous protéger et protéger la vie de nos patients. J’ai en mémoire un patient que j’ai vu une semaine pour une IRM dans le cadre d’une lombalgie et qui est revenu la semaine suivante pour un CT pulmonaire dans le cadre d’une COVID-19 avérée.

Tous les gestes barrières étant en place, aussi bien de notre côté que celui du patient, aucune transmission de la maladie n’a été déplorée. En 2 ans, sur l’ensemble du personnel de notre institut, qui dénombre environ une quinzaine de personnes, deux personnes ont contracté la maladie, dont un cas contact, de toute évidence en dehors de leur activité médicale, aucune dans l’exercice de leur métier.

Point sur la situation actuelle de la Covid-19

A l’heure où ces lignes sont écrites, en novembre 2021, la Covid-19 a déjà fait plus de 5 millions de morts à travers le monde, dont environ 760’000 aux Etats-Unis, plus de 800’000 dans l’Union européenne, plus de 610’000 au Brésil, plus de 460’000 en Inde et plus de 11’000 en Suisse.

L’OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé. Elle étudie également les répercussions, et notamment la morbidité, de la COVID longue qui atteint certains individus, guéris, mais qui conservent des séquelles durables de la maladie.

Depuis le 4 octobre 2021, la Covid-19 a désormais tué davantage d’Américains que la grippe espagnole en 1918-1919, selon les données transmises par l’université Johns- Hopkins. Plus de 675’700 personnes contaminées par le nouveau coronavirus sont décédées aux Etats-Unis (le chiffre dépasse 760’000 en novembre 2021).

Nous en sommes actuellement au début de la 5ème vague.

  • Personne ne sera en sécurité tant que le monde entier ne sera pas vacciné selon l’OMS.
  • L’accès mondial et équitable à un vaccin constitue l’unique moyen d’atteindre l’immunité collective.
  • S’il persiste des pays sous-vaccinés, ces derniers vont développer des variants encore plus contagieux et mortels. Pour l’instant, la vaccination présente une protection efficace contre ces variants, mais pour combien de temps ?
  • La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. Respectez les gestes barrières.
  • Je vous encourage à vous vacciner !

La Roumanie vit actuellement une situation catastrophique, avec depuis plusieurs semaines 400 décès par jour, avec un pic à 600 morts le 2 novembre dernier, un taux de mortalité le plus élevé au monde par rapport à ses 19 millions d’habitants.

Seulement 33% de la population est vaccinée. La désinformation, l’ignorance, la méfiance envers les institutions, héritée de tous les anciens pays communistes sont la cause d’un tel désastre. À cela il faut rajouter la vaccination qui n’est pas dans la culture du pays. Les hôpitaux sont submergés, les voitures et les ambulances s’accumulent pendant des heures et des jours dans les parkings et les gens meurent avant même d’accéder aux urgences.

De la vaccination

Seuls 2 vaccins sûrs et efficaces sont autorisés, en Suisse, par Swissmedic. Le vaccin Pfizer/BioNTech et le vaccin de Moderna sont tous deux des vaccins à ARNm.

Comment les vaccins à ARNm fonctionnent-ils ?

Les vaccins à ARNm contiennent des instructions pour la synthèse des protéines « Spike » qui hérissent la surface du coronavirus.

Après l’injection du vaccin dans le muscle, l’ARNm pénètre dans la cellule, mais reste en dehors du noyau. La production des protéines « Spike » est assurée par les ribosomes. Ces protéines sont ensuite transportées vers la surface de la cellule où elles sont présentées aux cellules immunitaires (via les lymphocytes notamment) qui lancent la production d’anticorps contre la protéine « Spike ».

Ce processus engendre 2 types de défenses immunitaires.

D’une part la production d’anticorps, qui vont neutraliser le coronavirus, et d’autre part la mémorisation, par la cellule immunitaire elle-même, de l’ennemi, permettant de protéger la personne contre le virus en cas de nouvelle infection (immunité dite « cellulaire »). L’ARNm ayant une durée de vie très courte, il est protégé par une « enveloppe de graisse » (à base de nanoparticule lipidique). C’est cette protection qui différencie les 2 vaccins et qui explique notamment les différences de contraintes de stockage.

Troisième dose ? Pourquoi ?

Les anticorps « neutralisants » ont tendance à diminuer 6 mois après la vaccination « 2 doses », alors que l’immunité « cellulaire » a plutôt tendance à augmenter avec le temps. Ces 2 phénomènes expliqueraient que même après 2 doses de vaccins, il est possible de contracter la Covid-19, alors même que l’efficacité persiste contre les variants récents, dont le Delta.

Selon une étude parue dans le New England Journal of Medicine, des chercheurs ont administré une troisième dose de vaccin Pfizer/BioNTech. La dose de rappel semble faire augmenter significativement l’activité des anticorps du sérum des participants par rapport à celle obtenue après la deuxième dose.

Cette dernière est en effet multipliée par 5 pour les 18-55 ans et par 12 pour les 65-88 ans, cela contre le variant Delta.

Au fil du temps, le nombre de personnes vaccinées admises à l’hôpital pour cause de covid augmente subtilement.

La Covid-19 et la vaccination : Questions – Réponses

Se protéger contre la Covid-19 grâce à la vaccination illustré par une personne âgée se faisant vacciner dans un cabinet médicale.

Peut-on être de nouveau contaminé après 2 doses de vaccins ?

Oui, mais les symptômes sont généralement beaucoup moins graves que pour les personnes non vaccinées, y compris pour les variants actuellement connus.

Pourquoi 2 doses ne suffisent-elles pas ?

La vaccination stimule la production d’anticorps et l’immunité dite cellulaire. Malheureusement les anticorps diminuent fortement après 6 mois, mais peuvent être « reboostés » par une 3ème injection.

Une 3ème dose est-elle indiquée ?

Pour l’instant, elle est réservée aux personnes les plus fragiles. De plus, il est inutile de sur-vacciner une population, alors que même pas 5% des personnes le sont dans d’autres pays. Cette remarque vaut d’ailleurs également en cas d’une disparité significative du taux de couverture vaccinal à l’intérieur d’un même pays.

Comment peut-on être sûr que cette 3ème dose suffira ?

On n’en sait actuellement rien du tout. Il existe cependant d’autres exemples avec notamment la vaccination contre l’hépatite B où 3 doses sont nécessaires et suffisantes.

Devra-t-on se faire vacciner tous les ans ?

Là encore, les scientifiques n’en ont aucune idée. Une certitude est formelle. Si de nouveaux mutants apparaissent avec des souches distinctes encore plus virulentes, du genre Sars-CoV-3, V4, V5 etc. il est probable que de nouveaux vaccins devraient voir le jour, basés toutefois sur le même principe.

Est-ce que les vaccins à ARNm peuvent modifier notre génome ?

Absolument pas. Il n’y a aucune interférence entre le vaccin, vos chromosomes et vos gènes. Le m de ARN signifie messager, et dans l’esprit de certaines personnes, à tendance complotiste, cet ARNm serait un traceur capable, si j’ai bien compris, de nous pister !? C’est évidemment complètement faux. Pour information, sans la protection des données, une simple prise de sang suffirait pour décoder la totalité de votre ADN et en savoir bien plus que vous n’en savez sur vous-même. Heureusement, cela est formellement interdit sans votre accord.

Il faut toutefois modérer ces propos, car ces formes sont généralement beaucoup moins graves que pour les gens non vaccinés.

Les vaccins sont même efficaces contre les variants

Le rapport est de 1/10, c’est-à-dire qu’en n’étant pas vacciné vous avez 10 fois plus de chances de vous retrouver aux soins intensifs, par rapport à quelqu’un qui l’est. D’après une étude britannique récente, une personne non vaccinée a 32 fois plus de risques de mourir qu’une personne vaccinée.

Pour l’instant, les vaccins sont même efficaces contre les variants, comme le delta. Ces mutants sont déjà nombreux, plus contagieux et plus dangereux, soit ceux du Royaume-Uni, d’Afrique du Sud et du Brésil.

Le 26 octobre 2021, Swissmedic a autorisé une troisième vaccination au minimum six mois après la deuxième dose chez les personnes âgées ou les patientes et patients à risque.

Éthique

La position de l’OMS est sans appel : dans le cadre de la pandémie actuelle qui se propage rapidement, personne ne sera en sécurité tant que le monde entier ne sera pas vacciné.

L’accès mondial et équitable à un vaccin constitue l’unique moyen d’atténuer l’impact de la pandémie en santé publique et au niveau économique.

Cette 3ème dose devrait être administrée aux personnes « modérément ou sévèrement immunodéprimées » ou pour les individus de 60 ans et plus ayant été immunisés avec les vaccins des sociétés chinoises Sinovac et Sinopharm. D’ailleurs en France voisine, elle est déjà conseillée à tous les adultes.

À ce jour 6,8 milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde, mais seule 3% de la population dans les pays à faible revenu a reçu au moins une injection.

Il est inutile de « sur-vacciner » la population d’un pays, alors que moins de 5% l’est dans l’autre. L’immunité collective, c’est ce que nous devons atteindre le plus rapidement possible afin d’éradiquer cette pandémie. Elle passe obligatoirement par la case « vaccin », au niveau planétaire, y compris, et surtout, dans les pays pauvres et sous-développés, car autrement, ces pays vont développer des variants encore plus contagieux et mortels.

Taux de couverture vaccinale

En termes de couverture mondiale, il est difficile d’avoir une idée précise, à moins de consulter les sites officiels de chaque pays, les plus industrialisés et les plus démocratiques étant généralement les plus complets.

Ces taux de couverture varient même à l’intérieur d’un même pays, comme par exemple pour la Suisse et ses cantons.

À l’heure où les contaminations repartent à la hausse, une constatation s’impose. Plus le taux de vaccination est élevé et plus le taux de contamination est bas.

Prenons l’exemple de l’Espagne qui actuellement est la championne européenne de la vaccination, avec le taux le plus élevé des grands pays européens, et qui présente un taux d’infection qui est l’un des plus bas d’Europe avec 63 cas pour 100.000 habitants sur les 14 derniers jours et n’est donc pas concernée, pour l’instant, par cette 5ème vague qui sévit actuellement. 79% des Espagnols sont totalement vaccinés contre 67% en Grande-Bretagne et en Allemagne.

De l’utilité de la vaccination, du pass sanitaire, et des gestes barrières

Si une personne ne veut pas respecter les gestes barrières et refuse de se faire vacciner, quitte à contracter la maladie et à en mourir, elle est parfaitement libre de le faire. Toutefois, elle doit veiller à ne pas contaminer son entourage en transmettant la maladie à celles et ceux qui se protègent par le biais du vaccin.

Rien ne vous empêche de rouler à 200 à l’heure dans une agglomération limitée à 50. Toutefois, il est primordial de veiller à la sécurité des piétons et des automobilistes.

Rien ne vous empêche, également, de jouer à la « roulette russe » sur votre propre personne. C’est votre affaire. Néanmoins, il est important de veiller à la sécurité des autres personnes afin de ne pas les impacter.

Il y a de toute évidence un lien direct de cause à effet dans ces 2 derniers exemples. Ce lien est beaucoup plus sournois en ce qui concerne la transmission de la Covid-19, vous êtes potentiellement un vecteur de transmission dont les victimes resteront, à vos yeux et à ceux des autres, complètement anonymes. Cette négligence pourrait conduire à des décès.

Pensez à vous vacciner


La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. Ce dicton, issu de la sagesse populaire, est un des fondements de notre vie en société. Le prétexte d’un vaccin à l’efficacité et de sécurité incertaine était peut-être valable au début de la campagne de vaccination, mais n’a plus de raison d’être actuellement.

Le pass sanitaire ne doit absolument pas être vécu comme une restriction des libertés. Au contraire. Ce n’est pas une protection absolue, mais avouez quand même, que si vous assistez à un spectacle ou que vous prenez l’avion il est très rassurant de savoir que tout le monde est vacciné.

La poursuite des gestes barrières est également essentielle, spécialement dans les lieux fermés et bondés.

Conclusion : l’immunité collective


L’humanité se posait cette grande question depuis un moment déjà. Le retour d’une épidémie, voire une pandémie, semblait effectivement inévitable. La voici avec la Covid-19, et il y a fort à parier que ce ne sera pas la dernière.

La grippe espagnole a duré moins de 2 ans alors que nous entamons la troisième année de la Covid-19, et c’est encore loin d’être terminé, avec des morts en constante progression.

Si la Covid-19 a d’ores et déjà dépassé le nombre de morts aux Etats-Unis par rapport à la grippe espagnole, la Covid-19, avec ses plus de 5 millions de morts actuels est encore loin d’atteindre, au niveau mondial, les sommets de la grippe espagnole.

La raison en est simple, nous savons précisément à qui nous avons à faire, je veux parler du coronavirus, et nous disposons actuellement de vaccins efficaces, ce qui constitue des différences fondamentales par rapport à 1918.

Les penseurs de la Grèce antique considéraient déjà « le monde comme un éternel recommencement », ou encore que « l’on ne se baigne jamais deux fois dans la même eau ». Une version plus récente estime que « l’histoire ne se répète pas, mais elle bégaie ».

La flèche du temps n’a malheureusement qu’une seule direction et nous ne pouvons pas revenir en arrière. Nous pouvons cependant tirer des leçons du passé.

Limmunité « spontanée » contre le virus de la grippe espagnole a été acquise au prix d’un nombre abyssal de morts (de 20 à 50 millions de morts, jusqu’à 100 millions selon des évaluations récentes).

Ne commettons pas les mêmes erreurs.

  • Personne ne sera en sécurité tant que le monde entier ne sera pas vacciné selon l’OMS.
  • L’accès mondial et équitable à un vaccin constitue l’unique moyen d’atteindre l’immunité collective.
  • S’il persiste des pays sous-vaccinés, ces derniers vont développer des variants encore plus contagieux et mortels. Pour l’instant, la vaccination présente une protection efficace contre ces variants, mais pour combien de temps ?
  • La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. Respectez les gestes barrières.

La vaccination, les gestes barrières, le pass sanitaire et le confinement, pour les situations extrêmes, sont autant de mesures qui devraient nous permettre de sauver un nombre considérable de vies et d’atteindre l’immunité « collective ».

Une dernière ligne pour rendre hommage à tous nos prédécesseurs de l’ensemble du corps médical et à toutes ces populations qui ont dû survivre ou mourir dans le marasme mondial de la grippe espagnole.

À toutes et à tous qui nous ont montré le chemin, je n’ai qu’un seul mot : RESPECT.

Docteur Philippe Kindynis

Genève, novembre 2021

Cancer du sein : promouvoir l’amélioration des soins ainsi que la qualité de vie des patientes et de leurs proches

27 octobre 2021

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En Suisse, plus de 90’000 femmes sont touchées par le cancer du sein. Il s’agit de la 1ère cause de mortalité féminine entre 40 et 50 ans. Actuellement, les causes de ce cancer ne sont pas précisément connues. Néanmoins, des études ont permis de mettre en évidence certains facteurs susceptibles de favoriser son apparition tels que l’âge, l’hérédité ainsi que l’hygiène de vie. 

Le cancer du sein, qu’est-ce que c’est ?

Le sein féminin est principalement composé de tissus adipeux et conjonctifs ainsi que de glandes mammaires. Ces dernières, groupées en lobules – en forme de grappe – produisent du lait maternel qui s’écoule dans le sinus galactophore, qui lui assure la liaison avec le mamelon. C’est pourquoi, le volume de ces glandes augmente au cours de la grossesse afin de s’adapter à la production de lait. Il s’agit d’un processus régulé par les hormones. 

Lorsque le cancer du sein se développe dans les canaux galactophores, on parle de carcinome canalaire. Il s’agit de la forme de cancer du sein la plus fréquente. Et lorsque la tumeur apparaît dans les lobules, on parle dès lors de carcinome lobulaire

Il s’agit d’une tumeur maligne qui va dès lors se développer aux dépens des cellules des canaux du sein. Sous diverses influences, hormonales notamment, des cellules prolifèrent de façon inhabituelle en échappant aux mécanismes de régulation de l’organisme. Ces cellules vont former une masse dans le sein. Parfois, se métastaser en quittant la tumeur initiale, et coloniser un tissu normal distant.

L’importance du dépistage du cancer du sein

Afin de détecter une tumeur à un stade précoce et ceci afin de faciliter le traitement, le dépistage du cancer se trouve être la méthode la plus fiable. Elle permet de déceler des tumeurs de très petite taille, bien avant qu’elles soient palpables ou ne se manifestent par des symptômes observables. Ce qui permet d’augmenter les chances de guérison et de réduire le recours aux traitements lourds. 

Des programmes de sensibilisation et d’action face au cancer du sein

Pour sensibiliser les femmes ainsi que leur entourage, plusieurs associations et fondations ont mis en place des campagnes d’information, des ateliers-ressource, des conférences et autres activités. Le but étant de briser le tabou autour de cette pathologie, informer la population sur les avantages des dépistages proposés et diminuer l’impact du cancer du sein sur la vie des patientes et de leurs proches.

Agir ensemble face au cancer du sein grâce à la plateforme : Réseau Cancer du Sein

C’est dans ce contexte que le Réseau Cancer du Sein a lancé en 2001 le 1er Mois international du cancer du sein en Suisse. Hébergé par l’Association Savoir Patient, il œuvre pour l’amélioration du parcours des femmes atteintes par ce type de cancer. Pour ce faire, les 28 organismes membres de ce réseau intercantonal centrent leurs actions sur les besoins et les attentes de la femme malade et de son entourage. Parallèlement, sur la base d’une démarche participative impliquant patients, professionnels de terrain et chercheurs, ensemble ils définissent les questions et les priorités de recherche et d’action tout en élaborant des protocoles novateurs de parcours de soins.

Durant le mois d’octobre rose, Réseau Cancer du Sein organise de nombreux événements sur l’ensemble de la Suisse romande. Ils ont pour but de : 

  • rappeler l’importance du diagnostic du cancer du sein
  • sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein
  • soutenir la recherche en impliquant des professionnels de terrain, patients, chercheurs, épidémiologistes et biostatisticiens dans le processus, afin de favoriser une synergie entre ces derniers et de valoriser le savoir de tout un chacun
  • promouvoir l’amélioration des soins ainsi que la qualité de vie des patientes et de leurs proches

Interview avec le Réseau Cancer du Sein

pictogramme illustrant les vingt ans du Réseau Cancer du Sein

Pour célébrer les 20 ans d’activités du Réseau Cancer du Sein, le centre d’imagerie médicale Medimage profite de cette occasion pour faire part de son engagement en faveur de la lutte contre le cancer du sein. 

Nous réalisons cela en étant l’un des sponsors de la journée soignants et soignées du 11 octobre dernier, programmée par le Réseau Cancer du Sein. Ainsi qu’en partageant la vision, les missions et les accomplissements de cette organisation d’utilité publique à travers un entretien que vous pouvez lire ci-dessous.

En tant que promoteur de la santé, quels sont vos domaines d’action ?

Nous travaillons sur différents axes à savoir le soutien, l’amélioration des soins, l’information ainsi que la sensibilisation, l’enseignement et enfin la recherche. Et ces axes nous permettent de réaliser des contributions qui visent à améliorer le parcours de soins ainsi que la qualité de vie des patientes atteintes par le cancer du sein.

En 20 ans d’activités, quelles contributions avez-vous réalisées en ce qui concerne l’amélioration des soins ainsi que la qualité de vie des patientes comme de leur entourage ?

Plusieurs contributions ont été réalisées. Toutefois, nous pouvons vous citer les principales suivantes : 

  • la création du 1er poste d’infirmière-référente pour le cancer du sein
  • la mise en place d’une procédure de physiothérapie spécifique aux situations en lien avec les traitements pour le cancer du sein
  • la création du premier Carnet de Bord©, un kit d’outils utilisables par les patientes, les soignants et la recherche-action
  • la création d’une base de données novatrice « Observatoire des Effets Adverses » (OEA) qui répertorie le cancer et les traitements tels qu’ils sont vécus et les impacts pour la patiente et son entourage
  • l’élaboration d’une newsletter thématique de l’OEA permettant de mieux comprendre et de promouvoir les ressources pouvant aider à pallier, prévenir ou diminuer les séquelles les plus invalidantes
  • la mise en place de l’Étude Véronique, un protocole de recherche sur les facteurs de risque pour les femmes jeunes, de moins de 40 ans
  • l’établissement d’un système de marrainage, un soutien de patiente à patiente, offert 365 jours par année
  • la mise en œuvre d’une permanence physique et téléphonique ouverte tous les jours ouvrables.

À propos de l’enseignement, vous avez signé un accord de collaboration entre l’ASAP et l’Université de Genève. Comment se concrétise cette collaboration ?

L’Association Savoir Patient est régulièrement sollicitée pour intervenir avec les patientes dans l’enseignement gradué et post-grade, comme par exemple lors de la semaine interprofessionnelle qui réunit chaque année des étudiants de la HEdS, de la Faculté de Médecine et de l’Ecole de Pharmacie. 

Nous intervenons également dans le cadre du Diplôme de Santé Publique. Par ailleurs, nous avons organisé au fil des années de nombreuses journées ou colloques de formation réunissant à la fois les patientes et les professionnels.

Grâce à votre démarche participative, les patientes sont devenues des partenaires de leur propre traitement, comment ce savoir empirique est-il pris en compte aussi bien dans le parcours de soins que dans la progression de la recherche sur le cancer du sein ?

Le vécu en direct de la maladie, les traitements et leurs conséquences pour soi-même et pour d’autres, 24 heures sur 24, sur des périodes plus ou moins longues, permet de nous amener un savoir expérientiel précieux car il reflète le cancer réel avec ses problématiques à 360 degrés. Seules les femmes concernées peuvent nous apporter cette connaissance permettant d’améliorer la pertinence des soins et une recherche.

Depuis 2001, vous élaborez un programme pour le mois du cancer du sein qui regroupe plusieurs événements durant le mois d’octobre. Quelles sont les activités prévues pour cette année ?

Cette année est particulière puisque le Réseau célèbre ses 20 ans d’activités. Pour ouvrir ce mois anniversaire, des illuminations roses « Au fil du Rhône » ont réuni le 1er octobre les cantons de Genève, Vaud et Valais. 

À Genève, une Flash Mob a également été organisée le 1e octobre aux Bains des Pâquis et les drapeaux du Réseau Cancer du Sein ont habillé le Pont du Mont-Blanc la semaine du 4 octobre. 

La Pink Night, traditionnel match de hockey en partenariat avec le GSHC, a retrouvé son public, après une année d’absence, le 2 octobre. 

L’Orchestre de la Suisse Romande a dédié son concert du 8 au Réseau et aux femmes concernées. 

Le lundi 11 octobre, le Réseau Cancer du Sein a mis en place une journée scientifique aux HUG « Cancer du sein 2001-2021 : chemin parcouru, futur rêvé » et une conférence-table ronde tout public le soir, « Le savoir des patient-e-s, un levier de changement ». 

Le 4e ème Dîner de soutien, co-organisé avec la Ville de Genève, s’est tenu le 21 octobre au Palais Eynard. 

Plusieurs autres actions de sensibilisation et/ou de récolte de fonds ont lieu de manière ponctuelle ou durant tout octobre. Pour le détail, rendez-vous sur la page des 20 ans du Réseau Cancer du Sein

Finalement quel est le(s) message(s) derrière tous ces événements ? Que souhaitez-vous transmettre aux femmes, à leurs proches, aux professionnels de la santé ainsi qu’aux scientifiques ?

L’objectif de ces événements est avant tout de sensibiliser la population à ce cancer. Pour rappel, une femme sur huit y sera confrontée durant sa vie. À Genève cela représente, si l’on compte les proches, 15% de la population. Il est primordial d’informer sur cette maladie, son dépistage, ses traitements, mais aussi sur les effets adverses qui impactent toutes les sphères de la vie : professionnelle, familiale, intime, financière, etc. 

C’est bien évidemment l’occasion de rendre hommage à toutes ces femmes et à leurs proches, de venir à leur rencontre, de proposer des moyens de pallier ces effets adverses ou tout du moins d’aller vers une meilleure reconnaissance et prise en charge.

Merci de votre lecture.

Nous nous réjouissons de vous retrouver sur nos prochains articles. 

L’équipe Medimage

En savoir plus sur le cancer du sein ?

Si vous vous posez des questions en ce qui concerne le dépistage précoce du cancer du sein, n’hésitez pas à nous appeler ou à prendre rendez-vous pour un examen.

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Octobre, un mois pour le cancer du sein

22 octobre 2021

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En Suisse, chaque année le cancer du sein atteint environ 6’200 femmes et entraîne 1’400 décès. Il s’agit de la première cause de décès par cancer chez la femme, bien que le taux de survie à 5 ans, tous stades confondus, soit élevé. À l’occasion d’octobre rose, mois international de sensibilisation au cancer du sein, Medimage a souhaité interviewer la Fondation genevoise pour le dépistage du cancer (FGDC) afin de mettre en valeur leurs actions. Il s’agit également d’une occasion pour vous sensibiliser à ce sujet.

Rencontrez la Fondation genevoise pour le dépistage du cancer du sein

Dès 50 ans, chaque femme est invitée à une mammographie dans le cadre des programmes cantonaux de dépistage du cancer du sein. Ces examens biennaux visent à déceler des tumeurs de très petite taille avant qu’elles ne soient palpables ou qu’elles ne se manifestent par d’autres symptômes. Bien que la mammographie ne permette pas de prévenir le cancer du sein, toutefois elle augmente les chances de guérison complète et rend le traitement plus facile et moins agressif. 

Ainsi, les campagnes menées par la Fondation genevoise pour le cancer, en collaboration avec les communes, institutions et associations genevoises, visent à rappeler que le dépistage du cancer du sein notamment, est un droit fondamental dont devrait bénéficier chaque femme.

Sans plus attendre, nous donnons la parole à la Dre Béatrice Arzel, directrice de la Fondation genevoise pour le dépistage du cancer.

Portrait du docteure Béatrice Arzel, directrice de la Fondation genevoise pour le dépistage du cancer, qui répond aux questions que nous lui avons posées concernant leurs actions liées au dépistage du cancer du sein

Quel est votre programme pour ce mois d’octobre rose ? 

Le mois d’octobre, mois d’information sur le cancer du sein, est l’occasion de rappeler l’importance du dépistage précoce du cancer. Le dépistage augmente les chances de guérison et permet généralement d’offrir un traitement moins lourd qui améliore la qualité de vie des personnes atteintes. 

Une campagne d’affichage pour faciliter l’accès au dépistage du cancer du sein 

La FGDC travaille à faciliter l’accès équitable aux programmes de dépistage des cancers du sein et du côlon à Genève. Une campagne lancée à l’été 2021 soulignait ainsi que le dépistage des cancers du sein et du côlon est un droit. De la même manière, en octobre, la FGDC s’adresse plus particulièrement aux femmes concernées par le dépistage du cancer du sein et leur rappelle que celui-ci est un droit. Invitées à s’informer en contactant la FGDC, les femmes rencontrant des difficultés financières se verront proposer une aide pour la prise en charge de leur mammographie.

Des conférences publiques et colloques professionnels

La FGDC s’associe au Centre du sein des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), au Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique (GHOL), à l’Hôpital de La Tour, au Centre OTIUM, et à la Ligue genevoise contre le cancer pour proposer un programme de conférences publiques et un cycle de colloques destinés aux professionnels de la santé. 

Des stands d’information

La FGDC est enfin présente lors de stands d’informations organisés en partenariat avec les HUG ainsi qu’au Centre du sein d’Hirslanden Clinique des Grangettes

À partir de quelle année est-il préconisé de se faire dépister pour le cancer du sein ? 

La recommandation actuelle pour un dépistage populationnel est d’inviter les femmes à partir de 50 ans à faire une mammographie tous les deux ans. Cette invitation systématique, dans les pays qui disposent d’un programme organisé, se poursuit jusqu’à l’âge de 74 ans en général. 

Le choix de cette tranche d’âge est justifié par la courbe de fréquence du cancer du sein, qui augmente avec l’âge et la balance bénéfices/risques du dépistage, dont il est démontré qu’elle devient favorable à partir de 50 ans. 

Entre 45 et 50 ans, une discussion individuelle entre le médecin et la femme, prenant bien en compte les avantages et les inconvénients d’une mammographie à cet âge est possible ; toutefois, au vu de cet équilibre, les recommandations scientifiques ne vont pas dans le sens d’un dépistage systématique. 

En quoi consiste une mammographie ?

La mammographie est un examen radiologique. Pour la réaliser, le sein est placé dans un appareil dédié uniquement à cet usage, nommé mammographe. Celui-ci utilise les rayons X, à faible dose, pour visualiser le tissu mammaire. 

Le sein est placé entre deux plaques qui, rapprochées, permettent d’étaler et de bien visualiser le tissu mammaire. La mammographie permet ainsi de déceler des anomalies de très petite taille, bien avant que les lésions ne soient palpables. Lorsque l’on objective une anomalie, il faut ensuite compléter la mammographie par d’autres examens, pour en définir la nature, bénigne le plus fréquemment, ou cancéreuse.

Quels sont les facteurs qui influencent le risque de cancer du sein ?

Le cancer du sein est une maladie multifactorielle. Outre le fait que le cancer du sein concerne les femmes, dans 99% des cas, l’âge est le principal facteur de risque ; près de 80% des cancers du sein se déclarent après 50 ans. 

Les antécédents familiaux de cancer du sein ou de l’ovaire représentent une augmentation de risque d’être atteinte d’un cancer du sein. On parle d’antécédent familial lorsqu’un parent de premier degré (père, mère, sœur, frère, fils ou fille) est atteint d’un cancer du sein avant 50 ans ou que plusieurs membres de la famille proche ont été touchés. Pour 5 à 15% des femmes, des risques génétiques sont identifiés (mutations) qui accroissent encore plus fortement le risque. 

Des antécédents personnels de cancer du sein ou de lésion à risque de transformation maligne augmentent également ce risque, tout comme la radiothérapie pour une autre maladie de la région mammaire. 

Viennent ensuite les facteurs environnementaux comme certaines thérapies hormonales combinées (œstrogènes et progestatifs) à la ménopause ou encore la consommation d’alcool, de tabac, l’inactivité physique ou le surpoids.  

Quels sont les bons gestes à adopter pour réduire ce risque ?

Il découle du paragraphe précédent qu’on ne peut jouer sur tous les facteurs de risque. Il est toutefois possible de réduire son risque en adoptant des habitudes de vie saines : manger équilibré, avec une alimentation riche en fruits et légumes, pratiquer une activité physique régulière avec un maintien du poids dans les normes, limiter la consommation d’alcool et éviter le tabac. Tous ces gestes réduisent également le risque de nombreuses autres maladies. 

Comment faut-il réagir en présence des symptômes tels que la présence d’un nodule, la modification de la taille, de la forme ou de la couleur du sein ou l’inflammation du mamelon ?   

Le premier conseil que l’on peut donner aux femmes, quel que soit leur âge, est tout d’abord de rester attentive à leurs seins. L’apparition d’un symptôme doit mener, s’il dure plus de quelques jours, à une consultation médicale qui permettra de déterminer la nature du problème. Si ce n’est rien de grave, la femme pourra être rassurée ; s’il s’agit d’une lésion cancéreuse, il faut se rappeler que plus le diagnostic est fait tôt, meilleur est le pronostic. 

Existe-t-il des effets négatifs du dépistage du cancer du sein ?

Oui, car aucun acte n’est absolument dénué d’effets indésirables. Le dépistage, dans la mesure où il met en évidence beaucoup de petites anomalies, conduit parfois à des examens complémentaires pour des femmes qui n’ont finalement pas de cancer mais seulement des maladies bénignes ; cela aura généré pour elle de l’inquiétude et des frais. 

Un autre inconvénient de cet examen performant est qu’il peut mettre en évidence des petits cancers d’évolution très lente, qui ne se seraient jamais manifestés ; on parle alors de surdiagnostic. 

Finalement, il peut arriver que certains cancers soient invisibles à la mammographie. La femme est alors faussement rassurée ; il s’agit alors de faux négatifs. C’est pour cette raison que l’on recommande à la femme de toujours rester attentive à ses seins, même si elle se fait dépister régulièrement ; ceci d’autant plus que certains cancers du sein, d’évolution rapide, peuvent apparaître entre deux dépistages. 

Ces aspects négatifs ne doivent jamais faire oublier que le dépistage, pratiqué de manière régulière, permet de faire baisser la mortalité de plus de 20% et d’alléger les traitements pour les femmes dans la tranche d’âge dépistée.

Pourquoi levez-vous des fonds en faveur des personnes défavorisées ?

Les difficultés économiques, aggravées par la pandémie et le manque d’accès à l’information, tiennent un nombre croissant de personnes éloignées du système de santé. Souvent, les personnes en situation précaire consultent lorsque la maladie est déjà à un stade avancé. Il est donc indispensable de faciliter un accès équitable au dépistage du cancer en levant notamment les freins financiers. 

Dans le cadre du programme genevois de dépistage du cancer du sein, la mammographie est prise en charge à 90% par l’assurance maladie de base, hors franchise. Le reste à charge pour la femme est le coût de la quote-part de 10%, soit CHF 19,70.

Les fonds, entièrement privés, que la FGDC récolte permettent de : 

  • Rembourser, sur demande, la quote-part de CHF 19,70 des femmes qui reçoivent un subside de l’assurance maladie. La femme doit pour cela nous envoyer une copie de son subside et ses coordonnées bancaires ou postales. Une enveloppe affranchie est fournie avec la lettre d’invitation.
  • Prendre en charge les mammographies des femmes qui n’ont pas d’assurance et qui peuvent ainsi accéder au dépistage. 
  •  Mener des actions de prévention et d’information auprès des personnes défavorisées et migrantes et produire des outils de communication adaptés.

Nous tenons à féliciter la FGDC pour son travail remarquable et en profitons pour rappeler qu’en tant qu’institut de radiologie agréé par le canton de Genève, Medimage est heureux de pouvoir accueillir les femmes via la fondation mais aussi celles qui consultent hors programme de dépistage ; car la mammographie reste le principal moyen pour lutter contre le cancer du sein et un droit fondamental dont devrait bénéficier chaque femme.

Merci de nous avoir lus.

L’équipe Medimage

En savoir plus sur le dépistage précoce ?

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L’endométriose: une maladie complexe aux multiples facettes

26 août 2021

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Vous ressentez des douleurs pendant vos règles (dysménorrhée), au moment de l’ovulation, pendant ou après les rapports sexuels (dyspareunie) ou encore lors de l’insertion d’un tampon ? Celles-ci peuvent être les symptômes de l’endométriose. Cette affection gynécologique touche environ 10 à 15 % des femmes en âge de procréer, en Suisse. 

S’agissant d’une maladie parfois évolutive, au cours de laquelle des îlots de muqueuse utérine migrent en dehors de l’utérus, son diagnostic est souvent difficile et tardif. Son traitement dépend passablement des symptômes, du degré d’atteinte des organes par de petites masses de tissu endométrial qui se développent et se retrouvent dans la région abdominale, ainsi que du désir de grossesse de la femme et de son conjoint. 

L’endométriose, une pathologie dite chronique

Les douleurs liées à cette maladie longtemps ignorée peuvent être continues ou ponctuelles en fonction de la localisation des lésions et des adhérences. Liée au cycle menstruel, la douleur se manifeste généralement de manière plus aiguë au moment des règles ou de l’ovulation. Néanmoins, elle peut également se présenter à n’importe quel stade du cycle menstruel.

L’endomètre qui tapisse l’utérus d’une femme va s’épaissir chaque moi pour une éventuelle fécondation. Si celle-ci n’a pas lieu, les menstruations vont éliminer l’endomètre et ainsi de suite. Dans le cas d’une endométriose, les cellules de l’endomètre vont se loger dans différents endroits tels que l’appareil génital, le système urinaire, l’estomac et/ou dans la membrane cellulaire qui recouvre l’abdomen, soit le péritoine (fine membrane séreuse qui tapisse la face profonde de la cavité abdomino-pelvienne). Bref, vous l’aurez compris, il existe plusieurs localisations susceptibles d’être colonisées par ces tissus.

Ainsi, ils vont former ce que l’on appelle des foyers d’endométriose et se comporter comme la muqueuse utérine normale, c’est-à-dire en présentant des saignements sous l’influence des hormones, de manière cyclique, qui ne vont pas pouvoir être éliminés. 

Au fil du temps, ces fragments d’endomètre vont entraîner une réaction inflammatoire, des adhérences vont se former, emprisonnant ainsi les organes et réduisant leur mobilité. C’est ce qui va générer des douleurs, parfois invalidantes. 

C’est pour cela que certaines femmes se verront en incapacité d’exercer une activité physique intense ou tout simplement un effort physique routinier tel que se tenir debout, marcher ou soulever un sac de courses. Par ailleurs, l’intensité de la douleur peut augmenter avec la progression de l’affection. 

infographie d’un utérus colonisé par des foyers d’endométriose

En fonction des organes touchés, on peut déterminer 3 types d’endométrioses

  • Superficielle (ou péritonéale) : elle touche le péritoine et les ovaires (les cellules endométriales se logent au niveau des ovaires et peuvent créer un kyste)
  • Pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) : elle impacte les ligaments utéro-sacrés, le vagin, mais aussi la vessie, les uretères ou le rectum. 
  • Utérine: adénomyose (endométriose interne)

Les divers symptômes de l’endométriose 

La diversité des symptômes peut rendre le diagnostic difficile et long. On compte en moyenne entre 7 à 8 ans pour qu’un diagnostic soit posé. En effet, toute femme souffrant de douleurs pendant les règles ne souffre pas d’endométriose et inversement, les femmes qui souffrent d’endométriose n’ont pas forcément de douleurs lors des menstruations. 

Cependant parmi celles qui sont les plus fréquentes, l’on retrouve les douleurs pendant ou après les relations sexuelles, lors des menstruations, la défécation et la miction. Certaines peuvent également expérimenter des douleurs pelviennes qui peuvent irradier jusqu’aux jambes. 

À ces douleurs peuvent s’ajouter des règles abondantes, des troubles digestifs, de la fatigue chronique ainsi qu’un problème d’infertilité. 

C’est pour ces raisons qu’il est important de diagnostiquer l’endométriose le plus tôt possible afin d’assurer la bonne prise en charge des patientes atteintes de cette affection gynécologique. 

Comment diagnostiquer l’endométriose chez une femme ? 

L’anamnèse est l’une des premières étapes de la consultation médicale. Elle consiste en un interrogatoire ciblé de la patiente au sujet de ses symptômes par le médecin généraliste ou gynécologue. À la suite de cette étape, il convient également d’effectuer des examens gynécologiques complémentaires afin de pouvoir orienter le diagnostic.  Parmi les examens préconisés, l’on retrouve :  

  • La palpation de foyers volumineux d’endométriose. Par exemple, dans la voûte du vagin, sur l’intestin et les ligaments de soutien de l’utérus.
  • L’échographie pelvienne ou transvaginale qui permet d’identifier et de visualiser la présence éventuelle de kystes ovariens, également appelés endométriomes. Ces derniers contiennent du “vieux” sang et se traduisent à l’échographie par une image typique, de forme régulière. Cependant, n’excluant pas la présence d’une endométriose, il est possible dans certains cas, d’envisager l’imagerie par résonance magnétique (IRM). 
  • L’IRM pelvienne peut être pratiquée dans le but d’identifier les foyers d’endométriose qui se développent dans des lieux tels que les ligaments ou la musculature utérine, soit une forme d’endométriose appelée adénomyose. Par ailleurs, grâce à la 2D ou 3D, l’observation des tissus mous se relève plus précise et permet de détecter des kystes mais aussi des lésions ou des nodules. Elle confirme ainsi le diagnostic et assure qu’il n’ait pas d’autres atteintes. 

Parfois, une biopsie des tissus sera nécessaire afin de confirmer le diagnostic

Imagerie médicale chez Medimage

Au sein de notre cabinet, nous mettons nos patients au centre de nos préoccupations. La bonne prise en charge jusqu’au retour de ces derniers chez leur médecin prescripteur nous est primordiale car nous savons combien cela est important. À n’importe quel moment, les patients peuvent poser des questions à notre équipe qui se fera une joie de leur répondre, lors de la consultation.

En savoir plus 

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Quand la ménopause vient perturber la thyroïde : explications

28 juillet 2021

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Bouffées de chaleur, fatigue importante, perte de cheveux, combien de femmes viennent en consultation et se plaignent de ces symptômes ? 

En fonction de l’âge, vous mettrez cela sur le compte de la ménopause ou périménopause. Mais cela peut aussi être dû à un déséquilibre thyroïdien. 

En Suisse, les troubles de la thyroïde sont fréquents, notamment chez la femme entre 20 et 30 ans et entre 45 et 55 ans. Et, ils peuvent être liés à la ménopause. 

On vous explique tout dans cet article. 

La thyroïde, une glande au rôle multiple

Cette petite glande de 6 cm seulement est constituée de deux lobes séparés par un isthme central. La thyroïde pèse entre 10 et 25 grammes et se situe à la base du cou, à l’avant de la trachée.

C’est une glande endocrine qui produit des hormones qui interviennent dans l’ensemble de notre corps : du cœur aux yeux en passant par les muscles et le cerveau. 

Elle sécrète 3 hormones : 

  • La tri-iodothyronine (T3)
  • La thyroxine (T4) 
  • La thyrocalcitonine (ou simplement calcitonine) 

Le taux de ces hormones est régulé/stimulé grâce à l’hypophyse (autre glande située à la base du cerveau). Elle produit la TSH. L’iode est aussi indispensable à la fabrication des hormones thyroïdiennes. On le retrouve par exemple dans les poissons, les crustacés, les produits laitiers et les œufs (en plus petite quantité). Si l’apport est cependant insuffisant, il existe des compléments alimentaires.

La thyroïde joue un rôle dans plusieurs de nos fonctions vitales 

  • Régulation de la température
  • Fonctionnement normal du cerveau
  • Régulation de notre rythme cardiaque, respiration,…

Il est donc nécessaire que les hormones sécrétées soient stables. 

La sécrétion de ces hormones peut être perturbée par différents facteurs comme le stress, le tabac, certains médicaments (l’amiodarone, produits de contraste,…). De ce fait, cela peut engendrer une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie.

L’hyperthyroïdie

Elle est définie par une sécrétion importante des hormones thyroïdiennes. Cela provoque un hyperfonctionnement de tous les métabolismes. Tous les systèmes de l’organisme fonctionnent trop et trop rapidement. 

Cela peut entraîner les symptômes suivants : amaigrissement, tachycardie permanente même pendant le sommeil, tremblement, faiblesse musculaire, bouffées de chaleur, soif intense, irritabilité, diarrhée, nausées et vomissements sont aussi fréquents.

L’hypothyroïdie

À l’inverse, lorsque la glande thyroïdienne sécrète peu d’hormones, on parle d’hypothyroïdie. Elle est rarement congénitale (présente dès la naissance), elle apparaît plus souvent au cours de la vie.

Si elle n’est pas détectée rapidement, ce sont les complications de la maladie elle-même qui vont la révéler.

Il est donc important de repérer rapidement les troubles de la thyroïde afin d’améliorer sa prise en charge. 

Anatomie du cou

Quand la ménopause vient perturber la thyroïde 

Entre 45 et 55 ans, la femme est victime d’un changement hormonal important. On parle de la ménopause, caractérisée par l’effondrement de la sécrétion d’œstrogènes et la progestérone. C’est l’arrêt de l’ovulation et donc des menstruations. Pendant plusieurs années, c’est par ces hormones que la vie d’une femme est rythmée. Cela entraîne des changements.

Elle est accompagnée de nombreux effets indésirables tels que la fatigue, la prise de poids ou encore les bouffées de chaleur. Ces symptômes, très similaires à ceux provoqués par un déséquilibre thyroïdien, peuvent en effet cacher une hyper ou hypothyroïdie. 

En effet, il a été démontré qu’environ 2,4 % des femmes ménopausées ont des anomalies de TSH ce qui provoque des hypothyroïdies notamment. C’est pourquoi il est important de diagnostiquer rapidement la présence d’un déséquilibre de la thyroïde, car elle peut augmenter certains risques déjà accrus à cause de la ménopause :

  • L’hyperthyroïdie augmente le risque d’ostéoporose ;
  • L’hypothyroïdie augmente le risque cardiovasculaire.

Afin de prendre en charge au mieux ce risque de complications, les endocrinologues préconisent de doser le taux sanguin de TSH à plusieurs moments : 

  • Au moment de la ménopause 
  • 6 mois après la mise en place d’un traitement hormonal 
  • Puis tous les ans si un trouble thyroïdien est avéré.

Ce dosage permet de faire le diagnostic de l’hyperthyroïdie ou à l’inverse de l’hypothyroïdie. C’est un examen de dépistage, mais aussi de surveillance. Il permet de doser la thyroxine (T4 totale), la T4 libre et la T3. 

Si votre patiente doit prendre un traitement hormonal substitutif ET un traitement pour la thyroïde, il est important de séparer la prise. Rappelez-lui de prendre le traitement thyroïdien le matin et hormonal le soir. 

Aussi, surveiller la glande thyroïdienne par échographie est essentiel. 

L’importance de l’échographie de la thyroïde

En première intention, c’est le dosage sanguin qui sera prescrit afin de déterminer si la patiente souffre d’un déséquilibre thyroïdien. Mais par la suite, il peut être nécessaire de réaliser une échographie. 

En effet, celle-ci donnera des informations sur le volume de la thyroïde et sur la présence ou non de nodules. Dans ce cas, on pourra aussi déterminer le nombre et le volume de ces nodules. Parfois ils sont palpables et l’échographie va permettre de confirmer leur présence et les caractériser.

Cette méthode d’examen utilise les ultrasons pour obtenir des images de la thyroïde, elle permet de la voir sous différents angles grâce à des coupes transversales ou longitudinales. 

C’est rapide et sans risque, il n’y a pas de contre-indication d’âge, elle peut aussi être réalisée chez les femmes enceintes.

Votre patient n’a pas besoin de préparation au préalable ni d’être à jeun par exemple. Il se rend chez Medimage avec l’ordonnance que vous avez réalisée au préalable. 

Le radiologue applique un gel clair sur la zone à visualiser. Puis il place la sonde à ultrasons et balaye la zone qu’il souhaite voir. Nous pouvons demander à la patiente d’adopter des positions particulières afin d’obtenir de meilleures images. Mais cet examen reste indolore et non irradiant. 

Après cela, les résultats vous sont envoyés et la patiente peut rentrer chez elle. 

Soyez vigilant chez vos patientes qui souffrent de ces différents symptômes liés à la ménopause. Un déséquilibre thyroïdien peut se cacher derrière.

En savoir plus 

Si vous souhaitez obtenir des informations à ce sujet ou prendre rendez-vous pour un examen, n’hésitez pas à nous contacter

Centre Medimage 

Route de Florissant 1 

1206 Genève

Tél : 022 347 25 47

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