L’harmonie dans les relations humaines passe par le don de son temps

17 juillet 2019

Actualité MEDIMAGE

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Confrontées à l’appréhension des patients, la doctoresse Besse Seligman et son équipe érigent l’écoute et la disponibilité en valeurs cardinales. Pour autant, cette sollicitude ne se restreint pas aux personnes diagnostiquées : elle constitue un projet d’entreprise dont l’objectif est de rayonner sur l’ensemble du personnel et de favoriser l’harmonie au travail. Cinq questions posées à cette doctoresse qui n’envisage pas son métier sans sourires et empathie sincères.

Medimage. Selon vous, comment se manifeste et doit se manifester la dimension humaniste, dans votre profession ?
Dr Besse. En nous inscrivant en amont du processus thérapeutique, nous rencontrons des patients anxieux, parfois en souffrance. Outre le fait de rassurer par une prise en charge confortable, nous savons que la capacité d’écoute est essentielle pour atténuer l’inquiétude et créer des conditions psychologiques favorables pour la suite du traitement.

Cette volonté d’instaurer un climat fondé sur les valeurs humaines répond-elle à un programme ?
En ce qui concerne les patients, nous réduisons les phases d’attente au minimum et effectuons les prises en charge dans un état d’esprit bienveillant et positif. Notre centre est par ailleurs très accueillant, bien équipé et situé dans un quartier de standing. Tout cela concourt au sentiment de sécurité et de compétence. Les secrétaires médicales, techniciens, puis médecins qui se succèdent durant le processus radiologique travaillent à l’unisson dans l’intérêt des patients. Personnellement, j’ai tendance à délaisser ma blouse blanche, au profit d’une tenue de ville, afin d’éviter le formalisme de « l’uniforme ».
Pour ce qui est de notre fonctionnement interne, tout ce qui peut améliorer la collaboration entre nos équipes se fait naturellement : notre cohésion est notre force.

Que pensez-vous des nouveaux managements libérés et du leadership de partage ?
Bien que je trouve ces concepts intéressants, ils ne sont pas adaptés à notre métier, qui repose sur une responsabilité très importante vis-à-vis du patient et du médecin traitant.
La répartition des tâches sur la base des affinités et de la bonne volonté ne suffit pas en termes de garantie, notamment déontologique et juridique. En revanche, nous avons mis au point un fonctionnement interne horizontal qui privilégie la compétence, sans se soucier de l’âge ou de la hiérarchie. Le résultat est très satisfaisant, mes collaborateurs pouvant valoriser leurs talents et concrétiser leurs aspirations.

À quelles difficultés humaines fait-on face dans l’imagerie médicale ?
Cela dépend de chacun. Pour ma part, la nécessaire et incessante mise à niveau théorique me prend beaucoup d’énergie, bien que j’y puise une certaine satisfaction intellectuelle. Notre profession intègre tant de nouveautés techniques qu’on finit par y passer un temps considérable.

Et si, d’un coup de baguette magique, vous pouviez changer quelque chose ?
D’une certaine manière, Medimage a comblé ma vision, qui consiste à maintenir la prééminence du rapport humain dans le processus diagnostique. La taille de notre centre, notre approche des prescripteurs et des patients, l’ouverture d’esprit de notre hiérarchie nous permettent de ne pas déshumaniser nos processus par une informatisation excessive.
Mais, si je devais changer quelque chose, je choisirais d’augmenter mon temps auprès des patients. Je m’intéresse aussi beaucoup à tout ce qui peut contribuer à réduire le stress et la douleur; j’aimerais améliorer ma disponibilité dans cette quête.

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