Névralgie pudendale : une douleur handicapante mais encore méconnue

19 novembre 2025

Actualité MEDIMAGE

Pathologies diverses

La névralgie pudendale est une pathologie qui touche le nerf pudendal situé au niveau du périnée. Lorsqu’il est irrité ou comprimé, il peut provoquer des douleurs intenses et persistantes, parfois invalidantes au quotidien.

De par sa localisation dans une zone intime, les symptômes sont souvent tus et le diagnostic tarde à être posé. Pourtant, des solutions existent.

Grâce aux examens d’imagerie médicale et aux infiltrations thérapeutiques guidées, il est aujourd’hui possible de localiser l’origine de la douleur et de la soulager efficacement.

Dans cet article, nous faisons le point sur la névralgie pudendale : ses symptômes, ses causes, son diagnostic et les traitements disponibles pour retrouver une meilleure qualité de vie. 

Qu’est-ce que la névralgie pudendale ?

Une névralgie désigne une douleur aiguë ou chronique et intense, située au niveau d’un nerf. Elle est généralement provoquée par une compression, une inflammation ou une lésion du nerf en question.

Aussi appelée syndrome du canal d’Alcock, la névralgie pudendale est donc une douleur du nerf pudendal, situé profondément dans le bassin.

Il a longtemps été surnommé “nerf honteux” de par sa localisation et sa fonction. Son rôle est en effet d’assurer la sensibilité de la région du périnée – zones génitale, anale et urinaire – et il participe également au contrôle des sphincters.

Quels symptômes peuvent évoquer une névralgie pudendale ?

La névralgie pudendale se manifeste par des douleurs localisées dans la région du périnée, c’est-à-dire entre le pubis et le coccyx. Ces douleurs peuvent toucher les zones génitale, anale ou urinaire. Elles s’étendent parfois jusque dans le bas du dos ou irradient dans les jambes.

La douleur peut se manifester en continu ou par crises, avec des périodes d’amélioration. Elle a aussi tendance à s’accentuer au cours de la journée.

Les patients décrivent fréquemment :

  • une douleur accentuée en position assise qui s’atténue ou disparaît en position allongée ou debout. Les douleurs ne réveillent généralement pas pendant la nuit
  • des brûlures, élancements, pincements ou picotements dans la région intime
  • une sensation de corps étranger dans le rectum ou le vagin
  • parfois des troubles lors de la miction (envie fréquente d’uriner), de la défécation (difficulté à évacuer les selles) ou lors de rapports sexuels

À la longue, la gêne devient non seulement physique mais aussi psychologique, impactant la vie sociale, professionnelle et intime. Il est donc essentiel de parler de ces symptômes avec un médecin afin d’établir un diagnostic et de mettre en place un plan de prise en charge.

Quelles sont les causes de la névralgie pudendale ?

Les causes du syndrome du canal d’Alcock peuvent varier, mais il s’agit généralement d’une compression ou d’une irritation du nerf sur une partie de son trajet dans le bassin.

Celles-ci peuvent notamment être provoquées par : 

  • Un traumatisme, une blessure ou un choc dans la région pelvienne
  • Une intervention chirurgicale dans cette zone
  • Un accouchement ayant exercé une pression sur le nerf
  • Certaines activités sportives pratiquées de manière intensive, en particulier le cyclisme ou l’équitation
  • Une position assise prolongée
  • Un trouble postural

Identifier la cause est une étape importante du bilan, car elle permet d’orienter le traitement en conséquence.

Notons que cette pathologie touche plus fréquemment les femmes et qu’elle débute généralement entre 50 et 70 ans.

Comment diagnostiquer la névralgie pudendale et le rôle de l’imagerie médicale

Cette pathologie est premièrement diagnostiquée de manière clinique. Les symptômes évoqués plus haut permettent d’émettre le diagnostic. Ils se réfèrent aux critères de Nantes qui caractérisent la maladie.

L’un des éléments qui permettent de confirmer le diagnostic est l’infiltration anesthésique du canal d’Alcock. Effectuée sous scanner, elle consiste à injecter un produit anesthésiant dans la zone douloureuse. Si cette dernière permet de soulager d’au moins 50% le niveau de douleur immédiatement après l’injection, alors la névralgie pudendale est confirmée. Il ne s’agit pas d’une infiltration thérapeutique et le soulagement n’a pas vocation à durer dans le temps.

Des examens complémentaires par IRM peuvent être prescrits afin d’exclure un diagnostic différentiel. Ils permettent également d’observer le nerf et potentiellement trouver la cause de la compression.

Les implications psychologiques de cette maladie sont non-négligeables. Le diagnostic est donc un premier pas essentiel dans le parcours de soin. Il permet au patient de valider que ses douleurs sont explicables et d’envisager des solutions pour les faire diminuer.

Soulager la douleur des patients atteints de névralgie pudendale

Les symptômes de l’algie pudendale sont très handicapants au quotidien et peuvent largement diminuer la qualité de vie des personnes atteintes. Pour les soulager, plusieurs solutions existent.

Des thérapies manuelles telles que l’ostéopathie, la physiothérapie ou l’acupuncture peuvent aider au relâchement du nerf. L’adoption de certains gestes quotidiens peut aussi améliorer le confort des patients : coussins ergonomiques d’assise, éviter la position assise de façon prolongée, pratiquer une activité physique douce, …

Au niveau médicamenteux, les antiépileptiques et les antidépresseurs sont les traitements qui ont prouvé le plus de résultats.

Les infiltrations thérapeutiques peuvent également être envisagées lorsque les traitements conservateurs n’obtiennent pas les bénéfices escomptés. Il s’agit alors d’injecter un corticoïde dans la zone douloureuse à l’aide d’une aiguille fine. L’imagerie médicale permet de guider le geste de façon très précise. Cette injection peut être répétée afin de maximiser les résultats.

Dans certains cas, en dernier recours, la chirurgie peut être proposée pour décompresser le nerf. L’intervention se pratique en passant par la fesse ou grâce à la cœlioscopie, une technique mini-invasive.

L’imagerie et les infiltrations guidées : des alliées pour soulager le syndrome du canal d’Alcock

La névralgie pudendale est une affection encore méconnue, qui est source de douleurs importantes et d’inconfort au quotidien. Bien la diagnostiquer est donc essentiel pour une prise en charge adaptée et l’imagerie médicale y joue un rôle important.

Les examens d’imagerie permettent de mieux visualiser le trajet du nerf et d’écarter d’autres causes de douleur. L’infiltration anesthésique valide le diagnostic. Quant aux infiltrations thérapeutiques guidées, elles constituent aujourd’hui une solution efficace et ciblée pour apaiser l’inflammation et améliorer la qualité de vie des patients.

Ne pas rester seul face à la douleur est essentiel. En parler à son médecin, sans tabou, consulter un spécialiste et réaliser un bilan d’imagerie sont les premières étapes vers un accompagnement adapté.

Notre équipe se tient à votre disposition pour répondre à vos questions sur la névralgie pudendale et les examens qui l’entourent.

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