Le cancer du côlon et du rectum : du diagnostic au traitement
30 novembre 2021
Actualité MEDIMAGE
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Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes après le cancer de la prostate et le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein. La fréquence du cancer colorectal augmente dès 50 ans dans les deux groupes. En Suisse, on recense chaque année plus de 4’500 nouveaux cas et 1’650 décès.
Bien qu’il touche les deux populations, sa prévalence est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Le mois consacré à la prévention et à la sensibilisation des populations est le mois de novembre, mais la vigilance reste de mise toute l’année.
Découvrons ensemble de quoi il s’agit et dans quel contexte il est préconisé de faire un dépistage.
Le fonctionnement de l’appareil digestif
Lorsque vous ingérez des aliments, ces derniers traversent l’œsophage, l’estomac puis l’intestin grêle, soit le principal site de la digestion des nutriments. Ce processus s’achève dans le côlon. C’est à cet endroit qu’une grande partie du liquide des aliments partiellement digérés est absorbé jusqu’à obtenir des selles semi-solides.
Situé dans l’abdomen entre l’intestin grêle et le rectum, le côlon est également l’une des parties composant le tube digestif. Il forme avec le caecum et le rectum, le gros intestin. Il est composé de plusieurs couches dont les fonctions consistent à :
- stocker et brasser les aliments qui n’ont pas été digérés grâce à des mouvements de contraction,
- sécréter du mucus intestinal, substance épaisse et visqueuse qui protège la muqueuse et joue le rôle de barrière protectrice contre les germes et les toxines,
- digérer et éliminer les matières indigestes grâce à la flore intestinale, composée de plus de 10 milliards de bactéries regroupées sous 400 espèces différentes,
- absorber l’eau et certaines vitamines retenues au sein des matières indigestes,
- et empêcher le retour des matières vers l’intestin grêle.
Ainsi, le tractus digestif peut être le siège de plusieurs pathologies telles que le syndrome du côlon irritable, les maladies inflammatoires chroniques, le cancer du côlon, etc.
Le cancer du côlon ou cancer colorectal
Le cancer du côlon se développe le plus souvent dans la muqueuse du côlon. Il résulte d’une modification lente et continue de la croissance de certaines cellules, appelées polypes. Initialement petits et bénins, ils peuvent évoluer en tumeur cancéreuse, dénommée adénocarcinome, au bout d’un certain nombre d’années. Toutefois, la majorité des polypes restent bénins et ne se transforment pas en cancer.
Parmi les facteurs de risque qui peuvent favoriser l’apparition d’une tumeur cancéreuse du côlon se trouvent les antécédents familiaux, une alimentation pauvre en fibres, une consommation excessive de viandes rouges ou transformées telles que la charcuterie, l’inactivité physique, le surpoids, ainsi que le tabac et l’alcool.
Quels sont les symptômes possibles du cancer du côlon ou du rectum ?
Les principaux signes d’un éventuel cancer du côlon reposent sur la modification des habitudes de défécation, la présence de sang dans les selles, l’apparition de douleurs ou de crampes ainsi que l’alternance d’épisodes de constipation et de diarrhée.
En présence de tels symptômes, il est préconisé d’en informer votre médecin. Toutefois, les personnes présentant un risque élevé lié à des antécédents familiaux nécessitent un suivi personnalisé. Attention néanmoins, les symptômes sont parfois longs à apparaître et dépendent de la progression de la maladie.
Le dépistage des cancers colorectaux
Les personnes âgées de 50 ans et plus constituent une population à risque. C’est pourquoi il est recommandé d’effectuer un dépistage dès cet âge. Ce dernier permet de dépister la maladie à un stade débutant, soit avant l’apparition de symptômes, et d’augmenter ainsi les chances de guérison complète.
Deux types de tests de dépistage sont principalement recommandés en Suisse :
- la recherche de sang dans les selles
- la coloscopie
La coloscopie optique
Il s’agit d’un outil de diagnostic très efficace en ce qui concerne le cancer du côlon et du rectum. À l’aide d’un endoscope rectal, tube muni d’une petite caméra, le médecin va observer minutieusement les différentes parties qui constituent le côlon et le rectum. Elle est réalisée le plus souvent par un gastro-enterologue.
En cas de suspicion de cellules anormales, des prélèvements de tissus peuvent être effectués afin de confirmer le diagnostic. Dès lors, on parlera de biopsie colorectale.
Néanmoins, la coloscopie n’est pas toujours aisée (en cas de colon trop long ou même obstrué, coudé) ou simplement pas toujours jugée nécessaire au regard de la procédure à mettre en place.
Une autre solution peut alors être envisagée : la colonoscopie virtuelle effectuée dans un centre d’imagerie médicale par un radiologue.
Qu’est-ce qu’une colonoscopie virtuelle ?
Il s’agit d’un examen par scanner nécessitant une préparation préalable chez soi (régime alimentaire et préparation orale pour nettoyer l’intestin). On insuffle ensuite du CO2 (par une petite canule ) dans le côlon qui se dilate doucement. Moins invasif qu’une coloscopie optique, cela permet de pouvoir visualiser en 3D l’intérieur du côlon.
En outre, elle détecte des polypes de petites tailles, ≥ d’environ 5 à 7 millimètres. Cet examen peut aussi visualiser en même temps les autres organes de l’intestin, et peut donc permettre un bilan de dépistage élargi. Par contre, aucune biopsie ne peut être effectuée puisqu’il n’y a pas d’instrument dans le côlon.
En savoir plus sur le scanner à Genève ou le scanner médical.
Les méthodes thérapeutiques pour soigner les cancers du côlon et du rectum
Plusieurs méthodes peuvent être envisagées. Le traitement dépend du stade de la maladie. Lorsqu’elle est dépistée à un stade suffisamment précoce, la résection de la tumeur du côlon offre de bonnes chances de guérison à condition que la tumeur ne se soit pas propagée dans l’intestin et qu’il n’y ait pas de métastases. Cette intervention chirurgicale consiste à retirer la section affectée du côlon, y compris celles qui sont adjacentes par mesure de sécurité, ainsi que les zones de drainage lymphatique.
Lorsque le stade est avancé, le traitement chirurgical sera dès lors associé à une radiothérapie ou une chimiothérapie.
Comment garder votre côlon en bonne santé ?
Comme vu précédemment, le côlon joue un rôle important dans notre organisme puisqu’il est chargé de conclure le processus de digestion et d’éliminer les matières non digérables notamment. Pour prévenir le risque de cancer du côlon, nous vous préconisons de respecter une bonne hygiène de vie. Et ceci passe par la pratique régulière d’une activité sportive, une alimentation saine et équilibrée, une consommation raisonnée d’alcool, de viandes rouges et de graisses d’origine animale au profit d’un régime riche en fibres.
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