Tout savoir sur la prise en charge thérapeutique de la douleur en imagerie médicale
16 mai 2025
Actualité MEDIMAGE
Actualité
L’imagerie médicale est bien connue pour son rôle diagnostique. Scanner, IRM, radiographie, échographie, … tous ces examens permettent, selon des méthodes qui leur sont propres, d’observer le corps, ses organes et son squelette. Mais saviez-vous que l’imagerie médicale peut également avoir une fonction thérapeutique ?
En effet, dans certains cas de figure, les médecins radiologues peuvent effectuer des infiltrations thérapeutiques. Elles permettent de soulager les douleurs ou d’aider à la cicatrisation.
Découvrez dans cet article comment l’imagerie médicale peut jouer un rôle dans la prise en charge de la douleur.
Le diagnostic comme première étape
Lorsqu’un patient se plaint de douleurs, la première étape consiste à réaliser un examen clinique. Le médecin procède alors à une anamnèse. Cela lui permet de comprendre les origines de la douleur, notamment si elle est survenue de manière progressive ou soudaine, à la suite d’un traumatisme ou d’un mouvement répété.
Une observation minutieuse de la zone touchée est également nécessaire pour repérer un éventuel gonflement ou une rougeur. Certains mouvements spécifiques peuvent être demandés pour vérifier s’ils engendrent une douleur caractéristique.
L’imagerie médicale pour affiner le diagnostic
En fonction des résultats de l’analyse clinique, des examens complémentaires d’imagerie médicale peuvent être prescrits.
Selon la pathologie recherchée, différents examens peuvent entrer en jeu : radiographie, échographie, IRM, scanner, arthrographie.
En première intention, c’est souvent le couple radio-échographie qui est privilégié. Complémentaires, ces examens ont l’avantage d’offrir une réponse rapide, tout en étant peu invasifs.
L’anesthésie test pour confirmer le diagnostic
Dans certains cas, le diagnostic peut être confirmé au moment de l’infiltration, grâce à une anesthésie test. On injecte alors un anesthésiant local au niveau du point douloureux. Si le patient ressent un soulagement immédiat, alors le diagnostic est confirmé de manière formelle.
La prise en charge de la douleur : traitements conservateurs et infiltrations
Une fois le diagnostic établi, il est temps de traiter les symptômes. Généralement, la prise en charge de la douleur se fait au moyen d’anti-inflammatoires ou d’antalgiques à ingérer. Des mesures thérapeutiques telles que des séances de physiothérapie peuvent également être prescrites.
Mais que faire lorsque ces traitements conservateurs ne suffisent pas ?
Si l’action des médicaments est insuffisante et que les douleurs handicapent le quotidien du patient, alors des infiltrations thérapeutiques peuvent être envisagées. Elles peuvent être recommandées dans le traitement des douleurs chroniques, type arthrose, ou aigües et inflammatoires (tendinite ou autre).
Les infiltrations pour soulager les douleurs
L’objectif est d’injecter des corticoïdes – des anti-inflammatoires – directement dans la zone douloureuse.
Pour faire cela, le radiologue guide son aiguille en se repérant avec les images radiographiques, échographiques ou du scanner. Il peut ainsi ajuster en direct la trajectoire pour intervenir de façon précise et la moins traumatique possible en empruntant le chemin le plus court.

En fonction de la pathologie et de la douleur à traiter, différentes zones d’infiltration peuvent être envisagées :
Infiltrations lombaires : épidurales, foraminale ou articulaires
Les lombalgies sont des douleurs qui se situent dans le bas du dos. Lorsqu’elles deviennent chroniques ou résistantes aux traitements classiques, des infiltrations peuvent être envisagées :
- Infiltrations épidurales en cas de sciatique ou de cruralgie (nerf situé dans la hanche) liées à une hernie discale ou un canal lombaire étroit.
- Infiltrations foraminales pour cibler les nerfs comprimés qui se manifestent souvent par des douleurs irradiant dans la jambe.
- Infiltrations articulaires postérieures en cas d’arthrose lombaire touchant les petites articulations de la colonne.
Infiltrations du canal Alcock ou du ganglion impar
Les douleurs pudendales sont des douleurs chroniques qui touchent la région du périnée. Généralement dues à une irritation ou à une compression du nerf pudendal, elles peuvent largement handicaper les activités quotidiennes.
Les patients décrivent souvent une sensation de brûlure, de décharge électrique, d’engourdissement ou de corps étranger dans la région intime, parfois aggravée en position assise.
En ciblant le nerf pudendal avec une injection de corticoïdes, l’objectif est de diminuer son inflammation pour permettre au patient de retrouver un certain confort.
Infiltration des parties molles
Les parties molles désignent les zones de l’appareil locomoteur qui ne sont pas des structures osseuses. Ce sont elles qui permettent de se déplacer et se mouvoir.
Parmi les pathologies qui peuvent se manifester, la tendinopathie du moyen fessier est fréquemment rencontrée. Les douleurs se situent au niveau de la fesse et peuvent s’étendre dans la cuisse ou jusqu’aux genoux.
L’infiltration des parties molles est réalisée le plus souvent sous échographie et consiste à injecter des corticoïdes parfois accompagnés d’un anesthésiant local
Infiltrations extra-articulaires
Certaines douleurs articulaires ne proviennent pas directement de l’articulation elle-même, mais des tissus qui l’entourent : tendons, bourses séreuses ou gaines. On parle alors de douleurs extra-articulaires.
Lorsque l’examen clinique ou l’imagerie révèle un épanchement important, donc la présence de liquide, une ponction de liquide synovial peut être réalisée en amont. Elle permet à la fois de soulager la pression douloureuse et d’analyser le liquide pour en identifier la cause (inflammatoire, infectieuse ou mécanique). Elle peut être suivie par une infiltration extra-articulaire sous guidage échographique, au plus près de la zone irritée.
Infiltrations pour les douleurs ostéo-articulaires ou tendineuses
Les douleurs ostéo-articulaires ou tendineuses peuvent être liées à une inflammation, à une usure articulaire (arthrose) ou à une tendinite. Les zones les plus fréquemment concernées sont l’épaule (tendinite de la coiffe des rotateurs, bursite), le poignet (ténosynovite de De Quervain, arthrose du pouce), mais aussi le coude, le genou ou la cheville.
L’infiltration est alors réalisée sous guidage échographique à l’aide de l’imagerie afin de réduire l’inflammation.
Le binôme corticoïdes – physiothérapie
Lorsque le patient souffre d’une capsulite rétractile, nous procédons à des capsulo-distensions associées à un anesthésiant et des corticoïdes. Ces dernières doivent être couplées à des séances de physiothérapie, préférablement le jour-même. Cela permet de diminuer l’inflammation et d’accélérer la guérison.
A quels résultats s’attendre après une infiltration ?
Les infiltrations de corticoïdes participent au traitement de la pathologie concernée et à la réduction des douleurs.
Il faut généralement compter au minimum 3 à 5 jours pour ressentir les effets sur la douleur. Pour optimiser l’action de l’infiltration, il est conseillé de se reposer et de limiter les activités pendant ce laps de temps.
La durée de l’efficacité de l’infiltration est très variable en fonction de la pathologie. Elle peut être renouvelée selon les recommandations du médecin. Dans certains cas, elle est définitive et permet d’entièrement récupérer sa mobilité et son confort de vie. Pour éviter toute récidive, il est parfois nécessaire d’adopter certaines habitudes ou comportements au quotidien, selon l’avis des professionnels de santé.
Les infiltrations pour aider à la reconstruction
Si les corticoïdes permettent généralement de calmer les douleurs, voire d’accompagner le patient vers une guérison totale, dans certains cas ils ne sont pas suffisants. Heureusement, l’imagerie médicale a encore d’autres ressources : les infiltrations de PRP ou d’acide hyaluronique.
L’infiltration de Plasma Riche en Plaquettes (PRP)
Souvent utilisée au niveau des lésions ligamentaires, tendineuses et du cartilage, elle consiste à injecter du plasma directement prélevé dans le sang du patient. Suite à une prise de sang, le liquide est centrifugé afin de ne conserver que le plasma et les plaquettes. Les facteurs de croissance ainsi récoltés aident à la cicatrisation tissulaire.
Cela permet de stimuler la cicatrisation d’un tendon (tendinopathie fissuraire), d’un cartilage (arthrose), ou d’un muscle lésé (déchirure musculaire).
La visco-supplémentation intra-articulaire
Cette infiltration d’un gel d’acide hyaluronique sous contrôle radioscopique ou échographique vise à améliorer l’effet de glissement lors de la mobilité d’une articulation. La lubrification intra-articulaire permet de retrouver une amplitude de mouvement et d’encourager la guérison.
L’acide hyaluronique peut être complété par des corticoïdes ou des antioxydants.
Parfois ces deux techniques se complètent et sont adéquates en même temps. On procède alors à une PRP avec acide hyaluronique intégré.
Lutter contre la douleur grâce à l’imagerie médicale et les infiltrations thérapeutiques
Les douleurs, quelles que soient leurs origines, perturbent le quotidien et limitent les activités habituelles. Lorsqu’elles deviennent chroniques ou ne répondent pas aux traitements antalgiques, il est essentiel de proposer d’autres solutions afin de retrouver rapidement un confort de vie.
L’imagerie médicale et les infiltrations peuvent apporter un soulagement bienvenu et contribuer à la guérison de la pathologie concernée. Les réaliser dans un centre d’imagerie médicale comme Medimage permet de bénéficier de l’expertise et de la précision du geste de nos médecins spécialisés dans l’imagerie interventionnelle.
Notre équipe se tient à votre disposition pour répondre à vos questions concernant la prise en charge de la douleur ou tout autre sujet médical.
Centre Medimage
Route de Florissant 1
1206 Genève
Tél : 022 347 25 47
info@medimagesa.ch
Ou pour nous contacter via notre formulaire de contact.